Alors qu'au début de son règne le sultan mameloukbahriteAn-Nâsir Muhammad s'était plutôt servi du calife Al-Mustakfi Ier pour légitimer son pouvoir, lors de son troisième règne il aspire à exercer tout le pouvoir. En 1336, il exile le calife à Qûs[3]. En 1339/1340, lorsque le calife décède, An-Nâsir Muhammad passe outre le désir du défunt de voir son fils lui succéder et désigne autoritairement comme successeur Abû Ishâq Ibrâhîm petit-fils[4] d'Al-Hakim Ier. Contrairement à ce qui est arrivé en 1302, ce n'est pas le sultan qui prononce un serment d'allégeance au calife, mais c'est le calife qui fait allégeance au sultan[3]. An-Nâsir Muhammad prive le nouveau calife de tout honneur, pendant plusieurs mois son nom n'est même pas mentionné pendant la khutbah au Caire[5].
Al-Wâthiq est démis en 1341, Ahmad al-Hâkim II, le fils évincé d'Al-Mustakfi, lui succède.
Bibliographie
André Clot, L'Égypte des Mamelouks 1250-1517. L'empire des esclaves, Perrin, , 474 p. (ISBN978-2-262-03045-2)
↑en arabe : abū ʾisḥāq ʾibrāhīm al-wāṯiq, أبو إسحاق إبراهيم الواثق
↑Al-Wâthiq Ier est le premier du nom dans la dynastie des califes abbassides du Caire, mais il est parfois appelé Al-Wâthiq II, le premier du nom est alors le calife abbasside de BagdadAl-Wâthiq (règne 842-847).
↑ a et bM. W. Daly et Carl F. Petry, The Cambridge History of Egypt: Islamic Egypt, 640-1517, vol. 1, Cambridge University Press, , 672 p. (ISBN978-0-521-47137-4, lire en ligne), p. 256
↑(en) Bertold Spuler, A History of the Muslim World: The age of the caliphs, vol. 1, Markus Wiener Publishers, , 138 p. (ISBN978-1-55876-095-0, lire en ligne), « (So-called) Caliphs in Egypt », p. 116 où Al-Wâthiq Ier est appelé Al-Wâthiq II
↑The Caliphate, Taylor & Francis (lire en ligne), « Relations of the Abbassids Caliphs in Cairo with others Princes in the Muslim World », p. 99-100