L'abbé Aimé Guillon, également connu sous le nom d'Aimé Guillon de Montléon, né dans le Lyonnais[1] le et mort [2], est un prêtre et homme de lettres français. Il fut conservateur de la bibliothèque Mazarine à partir de 1816.
Il est célèbre pour son ouvrage en deux volumes intitulé Les Martyrs de la foi pendant la Révolution française, publié en 1821.
Biographie
Aimé Guillon est docteur en théologie depuis 1780[3], puis ordonné prêtre en 1782[2], en pleine tourmente révolutionnaire. Il est appelé en 1790 pour être prédicateur à Dijon.
La loi d'août 1792 obligeant les prêtres à adhérer par serment à la constitution civile du clergé, l'abbé Guillon choisit la déportation d'abord vers Chambéry puis vers la Suisse. De retour à Lyon en 1795, il n'y reste que quelques mois avant de rejoindre Paris, pour se faire oublier après les écrits anti-révolutionnaires qu'il avait rédigés à Lyon[4].
Soupçonné en 1800 d'avoir écrit un pamphlet contre le futur empereur, il est emprisonné et transféré dans une prison en Italie à Mantoue. Libéré, il obtient en 1805 un emploi par le vice roi d'Italie Eugène de Beauharnais consistant à organiser le journal officiel italien à l'image de celui de la France[4]. C'est dans ce pays qu'il rédige des écrits relatifs à leur histoire[5].
Œuvres principales
L'abbé Guillon est l'auteur d'un grand nombre de textes et d'ouvrages, en français et en italien, dont les plus connus sont :
Histoire du siège de Lyon (1789-1796), Paris, 1797. En ligne
"Histoire de la campagne de S.A.I le Prince Eugène Napoléon de France, Général en chef de l'armée d'Italie contre l'armée autrichienne". Milan, chez Jean-Pierre Giegler, libraire (1809). En ligne sur le site de la Bayerische Bibliothek de München. Rarissime.
Les martyrs de la foi pendant la Révolution française, 1821. En ligne [2]
Le Cénacle de Léonard de Vinci; essai historique sur ce chef d'œuvre, Milan, 1811
Histoire générale de l'Église au XVIIIe siècle, 1822
↑Comme introduit en couverture des Martyrs de la foi pendant la Révolution française, 1821.
↑ a et bF.Z. Collombet, « Guillon de Montléon », La Revue du Lyonnais, vol. série 1, no 8, , p. 411 - 432 (lire en ligne)
↑Quelques écrits rédigés en Italie: Lettre à l'Académie Virgilienne de Mantoue, sur quelques propriétés de la langue française comparativement à la langue italienne; Abréviateur grammatical italien et français; Le Cénacle de Léonard de Vinci;
↑(it) Giuseppe Sciara, « L’abate, il Principe e l’Usurpatore: Aimé Guillon e i finti commentari di Napoleone a Machiavelli tra legittimismo e gallicanesimo », Politics. Rivista di Studi Politici, no 7, , p. 77-90 (ISSN2279-7629)
↑Xavier Tabet, Langages, politique, histoire, Lyon, ENS Éditions, (ISBN9782847887501, lire en ligne), « Machiavel en France au xixe siècle : fin d’un « procès » ? »