Economiste de formation et d'une obédience de gauche, il dirige le Haut-Commissariat au Plan (HCP) de 2003 à 2024[1]. Ancien vice-président de l'UNEM et ancien membre de la commission centrale et du secrétariat du bureau politique de l'USFP, il est chercheur et professeur de géographie économique à la faculté de Rabat, passe plus de vingt ans durant, à la Caisse nationale du crédit agricole (CNCA) et plus de 20 ans en tant que haut-commissaire au plan.
Parcours
Ahmed Lahlimi Alami effectue ses études à Fès et à Rabat entre 1958 et 1963. Il entre en politique au sein de l’Union nationale des étudiants du Maroc.
En 1966, il obtient un diplôme d’études supérieures en géographie économique, puis enseigne brièvement à l’université de Rabat.
En 1968, il devient directeur des études techniques et économiques, puis directeur adjoint de la Caisse nationale du crédit agricole (CNCA).
En 1971, il est nommé secrétaire général au ministère du Tourisme (1971) puis à partir de 1973, il occupe la même fonction au ministère du Plan et du Développement régional.
En 1983, Proche d’Abderrahim Bouabid, il prend la tête du cabinet de ce dernier lorsqu'il devient ministre d’État sans portefeuille. Après la mort du chef de la gauche, en 1992, il anime un temps la fondation pour la science et la culture qui porte son nom.
En , tout juste rentré d’exil, Abderrahman El Yousoufi, le successeur de Bouabid, est chargé par le roi de former un gouvernement d’alternance. Lahlimi en est la cheville ouvrière. Pour le meilleur et pour le pire. Mais, officiellement, il ne dirige qu’un modeste département, le ministère des Affaires générales du gouvernement, mais ne tarde pas à le cumuler avec les ministères de l’Économie sociale, des PME et de l’Artisanat, postes qu’il conservera jusqu’aux élections législatives de 2002. Il a réussi à inscrire à son actif quelques-unes des lois fondamentales du Maroc, notamment la loi sur la concurrence et sur la liberté des prix en 2000 et la charte nationale de promotion des PME, qui donne pour la première fois, une définition juridique de la PME, lui dédie une agence spécialisée et lui accorde des avantages institutionnels et fiscaux. Il a été le premier initiateur d'une vaste action de lutte contre la pauvreté et de moralisation de la vie publique dans le cadre d'une commission nationale regroupant les représentants de l'administration, de l'entreprise et de la société civile. On lui doit également le livre blanc de l'artisanat, des textes qui donnent une définition juridique de l'artisanat d'art, l'artisanat de producation et l'artisanat de services et qui prévoient une organisation et des attributions nouvelles des chambres de l'artisanat, textes qui ne verront jamais le jour après son départ en 2002.
En effet, lors de l’arrivée de Driss Jettou à la primature, il s’efface au même titre que Abderrahman El Yousoufi, dont il reste particulièrement proche, mais dès l’année suivante, il est chargé par Mohammed VI de redonner vie au HCP, où il lance le recensement général de la population et de l'habitat en 2004, un vaste programme de prospective sur le Maroc 2030 et assure à cette institution une indépendance, dont la production statistique, les études sur la pauvreté et les inégalités sociales, et les évaluations des politiques publiques lui valent de fréquents conflits avec les gouvernements successifs. le HCP, sous sa direction, est aujourd'hui l'un des partenaires actifs d'organismes internationaux les plus prestigieux, en particulier la division de la statistique des Nations unies, le PNUD, l'OCDE, l'Union Européenne, le FMI, la Banque mondiale etc.
En 2003, il est nommé à la tête du haut-commissariat au plan.
Le 22 octobre 2024, après 21 ans à la tête du haut-commissariat au plan, il est remplacé par Chakib Benmoussa[2].