Apollon Agyiée[1],[2], Agyïée[3], Agyieus[4] ou encore Agyiates[4] (en latin Apollo Agyieus ; en grec ancienἈγυιεύς, Aguieús, « qui préside aux rues », de ἄγυια, águia, « rue ») est une épiclèse du dieu grecApollon le décrivant comme le protecteur des rues, des lieux publics et des entrées des maisons[5].
En tant que tel, Apollon Agyiée était adoré à Acharnes[6], à Mycènes[7] et à Tégée[8]. L'origine du culte d'Apollon Agyieus dans le dernier de ces lieux est relatée par Pausanias[9],[10].
Le culte d'Apollon Agyiée était aniconique et cette facette d'Apollon était vénérée sous la forme d'une colonne pointue ou d'un obélisque[11] souvent gardé par la porte d'entrée d'une maison privée[12],[13], ou en rase campagne, plutôt que dans un temple. Ce symbole est semblable à un signe comme un cône tranchant trouvé sur la porte d'un temple dans la ville hittite de Bojatzkoi ; une inscription nomme le dieu Apulunas. Il était le protecteur de la porte. Hrozny dérive le nom du mot babylonien abullu qui signifie « porte ». Les Grecs l'ont appelé Agyiée, comme le dieu protecteur qui retire(?) le mal[14]. Certains auteurs ont soutenu que les omphalos de l'oracle de Delphes étaient un pilier modifié d'Agyiée[15]. Lorsqu'ils se tenaient devant une maison, les objets en pierre étaient décorés avec des offrandes de ruban ou des couronnes de myrte ou de laurier.
Références
↑Biographie universelle, ancienne et moderne. Partie mythologique. MA-ZY, tome 55, Paris, L.-G. Michaud, (lire en ligne), p. 82.
↑Emile Deschanel, Etudes sur Aristophane, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, (lire en ligne).
↑P. van Limburg Brouwer, Histoire de la civilisation morale et religieuse des Grecs, tome 2, Groningue, W. van Boekeren, (lire en ligne), p. 408.
↑ a et bEncyclopédie Méthodique, Ou Par Ordre De Matieres: Par Une Société De Gens... (lire en ligne), p. 230.
Pausanias, Description de la Grèce avec une traduction en anglais par WHS Jones, Litt. D., et HA Ormerod, MA, en 4 volumes. Cambridge, MA, Harvard University Press; Londres, William Heinemann Ltd. 1918. Version en ligne à la bibliothèque numérique Perseus