Le père d'Agnès, Conrad Ier du Palatinat, comte palatin du Rhin et demi-frère de l'empereur Frédéric Barberousse arrange dès avant 1180, des fiançailles de sa fille avec Henri, futur Henri IV du Palatinat, le fils aîné de Henri XII de Bavière (Henri le Lion) dans le but de désamorcer le conflit renaissant entre la Maison de Hohenstaufen et les Welf.
En 1193, l'empereur Henri VI, fils de Barberousse, cherche une alliance politique avec Philippe Auguste et dans ce but lui propose comme épouse sa cousine Agnès. Henri, futur Henri IV du Palatinat s'adresse au père d'Agnès qui évite de se prononcer. La mère d'Agnès, Irmengard de Henneberg († 1197), profite d'une absence de son mari Conrad qui séjourne auprès de l'empereur et fait célébrer un mariage religieux entre Henri et Agnès au Château Stahleck, fin 1193 ou début 1194.
L'empereur Henri VI demande d'abord à Conrad l’annulation du mariage, mais des considérations politiques rendent ce mariage utile. La réconciliation entre l'empereur Henri VI et Henri le Lion, le père du marié, a lieu en sur le site du palais impérial de Tilleda(de).
Descendance
Du mariage entre Agnès de Staufen et le futur Henri IV du Palatinat sont nés un fils et deux filles :
la fille cadette Agnès de Brunswick (1201–1267), qui s'appelle Agnès comme sa mère, épouse Othon II de Bavière, futur duc de Bavière. Les deux filles sont les ancêtres de la Maison de Wittelsbach en Bavière et dans le Palatinat. Agnès a :
Durant la période du romantisme, la vie d'Agnès de Staufen a été glorifiée de diverses manières. Ainsi, l'auteur dramatique Christian Dietrich Grabbe la décrit, dans le drame Empereur Henri VI, la deuxième partie de son cycle des Hohenstaufen, en 1829, comme une fille insouciante mais résolue qui, lors d'une diète d'Empire lutte pour son amour et réussit à arracher la réconciliation entre les Staufen et les Welf sur le lit de mort de Henri le Lion. Par ailleurs, le a lieu, à l'Opéra royal de Berlin, la première représentation d'un opéra intitulé Agnès de Hohenstaufen(de), du compositeur italien Gaspare Spontini.
Bibliographie
Ce sont principalement des ouvrages sur Henri le Lion qui parlent accessoirement de sa bru Agnès.
Paul Barz, Heinrich der Löwe und seine Zeit, Munich, Deutsche Taschenbuch Verlag, (ISBN978-3-423-24676-7), p. 231, 233 et 253.
Friedemann Bedürftig, Taschenlexikon Staufer, Munich, Piper, (ISBN3-492-23032-6), p. 11.
Anno Mungen, Musiktheater als Historienbild : Gaspare Spontinis „Agnes von Hohenstaufen“ als Beitrag zur deutschen Oper, Tutzing, Hans Schneider, coll. « Mainzer Studien zur Musikwissenschaft » (no 38), .