Troisième de sept enfants de Pierre Galand, coutelier et de Guillemette Massiote, Agnès nait le dimanche , rue de Louche au Puy-en-Velay, dans la province du Velay. Elle est baptisée le lendemain de sa naissance au Baptistère Saint-Jean, près de la cathédrale.
À l'âge de 7 ans, tandis qu'elle prie à la cathédrale, Agnès décide de se donner tout entière à la Sainte Vierge et en signe de cette consécration, prend une chaîne dans l'atelier de son père, qu'elle portera autour de la taille. Elle fait alors cette prière :
« Vierge sainte, puisque vous daignez vouloir que je sois à vous, dès ce moment je vous offre tout ce que je suis et je vous promets de vous servir toute ma vie en qualité d'esclave. »
Dès l'âge de 8 ans, constatant sa profonde piété[Qui ?], Agnès est autorisée à communier, fait exceptionnel à cet âge à cette époque. Selon les conseils de son confesseur qui lui avait recommandé : « Passe de longs moments en silence dans ta chambre et pense à Jésus », Agnès passe de longs moments en prière.
Depuis le XIIIe siècle, les frères prêcheurs étaient installés au Puy. L'église de leur couvent, Saint-Laurent, est proche de la maison d'Agnès. Elle y allait fréquemment prier et rencontrer des frères. L'un d'eux, le Père Panassière, devient son directeur spirituel. Il la reçoit dans le Tiers Ordre Dominicain en avril 1621.
Adolescente, Agnès réunit ses amies avec lesquelles elles prie et étudie les enseignements de l' Église catholique. Dans ses œuvres de Charité, elle mettra également un soin particulier à venir en aide aux femmes enceintes, parturientes et mères de famille.
Agnès avait aussi l'habitude de faire l'aumône à tous les indigents qu'elle croisait dans les rues du Puy. Petite fille, elle leur donnait bien souvent son goûter.
Elle y fait profession le . Étant donné ses origine sociales, elle est d'abord dévolue aux tâches ancillaires, mais dès 1627, elle est promue prieure et assume ses responsabilités avec bienveillance et un véritable amour fraternel pour ses sœurs.
Elle meurt le , en laissant comme charge spirituelle à ses filles de prier pour les prêtres et les vocations sacerdotales.
Béatification
Agnès de Jésus a été béatifiée le par le pape Jean-Paul II. Cette béatification peut paraître étonnante en raison du langage mystique parfois déroutant de Mère Agnès ; cependant la grande simplicité de sa Foi, sa vocation de prière pour les vocations sacerdotales et sa dévotion au Saint-Esprit ont été présentés comme modèles par le pape Jean-Paul II.
Traditions et miracles
Peu après son entrée au monastère de Langeac, Agnès fut chargée du soin de la cuisine or l'eau était loin : pour aller la chercher, elle devait accomplir de longs et pénibles trajets. Elle confia sa peine à Dieu qui, exauçant aussitôt sa prière, fit jaillir, dans la cuisine même, une source d'eau très limpide et très abondante. Cette source, aménagée plus tard, fut le siège de nombreux miracles[1].
On raconte que, comme elle allait entendre la messe à Notre-Dame, un pauvre vient à elle, et demande quelque aumône. Agnès, qui n'avait rien à lui donner, le lui dit, tristement : « Cherchez dans votre poche, reprit le pauvre, vous trouverez bien quelque chose à me donner ». Elle obéit et, trouvant extraordinairement une pièce de monnaie, la tendit au pauvre mais celui-ci avait disparu.
Agnès aimait tout particulièrement entourer les futures mères au moment de leur accouchement. C'est ainsi qu'en 1952 à Langeac, à la suite d'une prière à Agnès, la naissance qui risquait de mettre la vie de la mère et de l'enfant en danger se déroula tout à fait naturellement. Ce miracle fut le point de départ de son procès en béatification.
Agnès de Jésus porta les stigmates sans que ceux-ci soient visibles extérieurement.
↑Julien Lespinasse (Abbé), Les fontaines saintes de l'arrondissement de Brioude : le « puits » de la Mère Agnès : in Almanach de Brioude 1924, Brioude, Almanach de Brioude, (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
La vie de la Vénérable Mère Agnes de Jésus religieuse de l’ordre de Saint-Dominique par un prêtre du clergé, Le Puy, 1718, 655 pages
Maxime de Montmorand, « La mère Agnés de Langeac », Almanach de Brioude, Brioude,
Agnès de Langeac : Le souci de la vie en ses commencements - Jean-Claude Sagne, Bernard Montagnes, Olivier-Thomas Venard, Martin de Framon - (édition du Cerf)
Mémoires sur la vie d’Agnès de Langeac - Esprit Panassière, o.p., confesseur d’Agnès - Édition originale sous la direction de B. Peyrous et J.-Cl. Sagne, o.p. Cerf 1994.
Agnès de Langeac, moniale dominicaine, mère spirituelle de Jean-Jacques Olier - 1602-1634 - Sœur Marie de la Trinité - 2e édition - Langeac 2001.
Grand Mémoire sur Agnès de Langeac - Arnaud Boyre - Arfuyen 2004.
Agnès de Langeac - René de Tryon - 1994.
Vie de la Bienheureuse Agnès de Langeac - Charles Louis de Lantages pss - Cerf 2011