Agnès d'Aguillenqui (1602-1672) est une mystique et religieuse française. Elle est abbesse du couvent des capucines de Marseille à trois reprises.
Biographie
Agnès d'Aguillenqui naît en 1602 à Aix-en-Provence sous le nom de Françoise d'Aguillenqui[1]. Son père, Jean, est trésorier général du roi, et sa mère est Anne de Pontevès[1]. Elle a un frère dont elle est proche[2].
Très jeune, elle fait preuve d'une grande piété[1].
Elle est l'une des sept premières religieuses nommées le au couvent des capucines de Marseille[1]. Elle pratique de très sévères mortifications, et ses consœurs se moquent d'elle, la jugeant excessive. Les supérieurs provinciaux de l'ordre des Capucins lui interdisent ces châtiments corporels, jugeant que son projet de vie en couvent est déjà assez austère. Ils reviennent ensuite sur leur décision, sans justifier leur changement d'avis[1].
De son vivant, on lui attribue la préscience de certains événements et même des miracles[1].
Elle est maîtresse des novices pendant douze ans, et abbesse à trois reprises (en 1650-1653, 1656-1659, 1662-1665)[1].
Elle meurt le [1]. À sa mort, l'entourage marseillais s'arrache des morceaux de ses vêtements, et fait toucher son corps par des chapelets[1].
Postérité
Le capucin Marc de Bauduen écrit sa biographie spirituelle après son décès[1].
Antoinette Gimaret, « Savoir lire le corps de l’autre : la biographie hagiographique et le travail de la preuve (autour des Vies de Marthe d’Oraison et Agnès d’Aquillenqui) », Les Dossiers du Grihl, Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l’Histoire du Littéraire, nos 2015-01 « Lire et écrire des Vies de saints : regards croisés XVIIe/XIXe siècles », (ISSN1958-9247, DOI10.4000/dossiersgrihl.6355, lire en ligne).