L'Agence nationale de renseignements (ANR) constitue le service de renseignement gouvernemental de la république démocratique du Congo. À la différence de nombreux pays, l’agence cumule les fonctions de service de renseignement intérieur et extérieur[1]. Toute puissante en RDC, l'ANR est fortement critiquée pour son non-respect des droits de l'homme par différentes organisations[1].
Placée, durant la présidence de Laurent-Désiré Kabila, sous la direction du Comité de sécurité d'État, l'ANR retrouve une certaine autonomie avec l'avènement de Joseph Kabila. À noter, par ailleurs, qu'à la différence des autres institutions et forces de sécurité congolaises, l'ANR n'a jamais été concernée par l'obligation d'intégration de membres des ex-forces rebelles congolaises (MLC, RCD-Goma, etc.) prévue par les accords de Prétoria de 2003.
la recherche, la centralisation, l’interprétation, l’exploitation et la diffusion des renseignements politiques, diplomatiques, stratégiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques et autres intéressant la sûreté intérieure et extérieure de l’État;
la recherche et la constatation, dans le respect de la loi, des infractions contre la sûreté de l’État;
la surveillance des personnes ou groupes de personnes nationaux ou étrangers suspectés d’exercer une activité de nature à porte atteinte à la sûreté de l’État;
la protection de l’environnement politique garantissant l’expression normale des libertés publiques, conformément aux lois et règlements;
l’identification dactyloscopique des nationaux;
la recherche des criminels et autres malfaiteurs signalés par l’organisation internationale de la police criminelle, INTERPOL;
la collaboration à la lutte contre le trafic de drogue, la fraude et la contrebande, le terrorisme, la haute criminalité économique ainsi que tous autres crimes constituant une menace contre l’État ou l’humanité.
Organisation
L'Agence nationale de renseignements est structurée comme suit :
un administrateur général ;
un administrateur général adjoint ;
des départements ;
des directions centrales et provinciales ;
des stations extérieures.
Le cadre organique de l’Agence nationale de renseignements, y compris le cabinet de l’administrateur général, est fixé par décret du Président de la République.
Les directions centrales et provinciales sont subdivisées en divisions, bureaux, antennes et postes territoriaux selon le cas. La direction et la station sont dirigées par un cadre de l’Agence nationale de renseignements ayant au moins le grade d’administrateur adjoint, et nommé par le Président de la République sur proposition de l’administrateur général.
Les divisions et les bureaux sont dirigés respectivement par les chefs de division et des chefs de bureau nommés par le Président de la République, sur proposition de l’administrateur général.
L’ANR compte 11 931 employés et s'organise en trois départements, eux-mêmes subdivisés en directions, divisions, sections et bureaux[1]. Chaque département a, à sa tête, un administrateur principal (AP)[3]. Elle présente un budget de 31 684 000 512 francs congolais ~34.252.973 $ US en 2015.
le département de la sécurité extérieure (ANR/DSE) est chargé du renseignement extérieur :
Direction des Opérations et de la Planification
Direction Action
Direction des Recherches et Études
Direction technique
le département de la sécurité intérieure (ANR/DSI) est responsable du renseignement intérieur et de la sécurité de l’État et travaille en collaboration avec les services concernés du parquet et de la police nationale ; le département s'organise en directions provinciales et en directions spécialisées, à l'instar de la Direction spéciale des investigations et recherches (DSIR), unité soupçonnée d’être impliquée dans l’arrestation de journalistes et d’opposants politiques[4] :
Direction des Renseignements Généraux
Direction des Opérations
Direction du Contre-espionnage
Direction des Études et Recherches
Direction de l'Identification
Direction Technique
Direction des Investigations
le département d’appui (ANR/DA) constitue les services généraux de l'ANR et est notamment chargé de l'appui logistique aux services « déconcentrés » dans les provinces[réf. nécessaire]:
Direction des Services Généraux
Direction Médicale
Académie de Renseignements et Sécurité
Centre de Télécommunications, Informatique et Documentation
Direction
L'Agence nationale de renseignements est dirigée par un administrateur général (AG), qui dépend directement du président de la République. Il est secondé dans sa tâche par un administrateur général adjoint et par des administrateurs principaux. Il était par ailleurs, sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila, membre de droit du Comité de sécurité d'État.
L’administrateur général (AG) coordonne l’ensemble des activités de l’Agence nationale de renseignements conformément aux lois et règlements en vigueur. À ce titre, il:
assure la direction de l’Agence nationale de renseignements;
coordonne et contrôle les activités de toutes les branches de l’Agence nationale de renseignements;
donne l’impulsion nécessaire aux départements, directions, antennes et stations extérieures par voie d’instructions, d’inspections et de contrôles;
gère le personnel, les ressources financières ainsi que le patrimoine mobilier et immobilier de l’Agence nationale de renseignements;
veille au respect des lois et règlements, de la déontologie et de la discipline au sein de l’Agence nationale de renseignements;
dispose de la plénitude du pouvoir disciplinaire sur l’ensemble du personnel de l’Agence nationale de renseignements;
coordonne la coopération avec les services partenaires;
prépare le budget et gère les comptes de l’Agence nationale de renseignements;
peut se réserver le traitement de certains dossiers jugés sensibles, importants ou urgents;
représente et engage l’Agence nationale de renseignements dans ses rapports avec les institutions, les services, les organismes publics et privés ainsi que les tiers.
L’administrateur général adjoint assiste l’administrateur général dans la coordination de l’ensemble des activités de l’Agence nationale de renseignements. Il assume l’intérim en cas d’absence ou d’empêchement de l’administrateur général
Responsable sécurité au Conseil exécutif de l'AFDL, il est arrêté le
Clément Kibinda
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Arrêté quelque temps après sa destitution, il est par la suite nommé conseiller à la présidence
Séverin Kabwe
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Proche de Laurent-Désiré Kabila, il est blessé par balles dès octobre 1997, son état de santé fragile laisse alors le champ libre à son adjoint Georges Leta Mangasa
Ancien administrateur principal de la DSI sous la direction de Myra Ndjoku Manyanga, il est suspendu pour corruption mais ne fut jamais cité lors du procès lié à cette affaire ni condamné (soupçon d'un règlement de comptes politique)[réf. nécessaire]
Kadegue
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Kalev Mutond
27 juillet 2011-octobre 2011
Ancien membre de l'Alliance des Forces pour la Libération du Congo (FDLR).
↑«RDC, DÉCRET-LOI n° 003-2003 portant création et organisation de l’Agence nationale de renseignements», sur www.leganet.cd. Consulté le 11 juin 2017. (Lire en ligne)
↑Commission des recours des réfugiés de la République française, RDC : les différentes forces en armes depuis 1997, Paris : CRR-Centre d’information géopolitique, 2006