Le nom Afikim signifie « lits de rivière » et fait référence au Jourdain et à son affluent, la rivière Yarmuk. Ce nom est également tiré de la Bible, livre d'Ézéchiel 34 : « Je les ferai paître... dans les lits des rivières »[1].
Histoire
Le site préhistorique d'al-'Ubaydiyya est situé à proximité du kibboutz[2].
En 1932, des Juifs russes soviétiques, précédemment installés depuis les années 1920[2] dans la région de Wazia en Haute Galilée, et affiliés au groupe Hashomer Hatzaïr, créent le kibboutz Afikim, à côté du fleuve Jourdain, sur une parcelle de terrain appartenant au kibboutz historique Degania Bet[3].
Par la suite, Afikim devient un centre de formation agricole pour les soldats de Tsahal qui prévoyaient de rejoindre les kibboutzim après leur démobilisation.
En 1977, Afikim a accueilli 66 réfugiés du Vietnam. En 2011, le kibboutz a accepté 100 nouveaux membres[3].
Démographie
En 1967, Afikim comptait 1 290 habitants issus de nombreux pays, ce qui en fait l'une des plus grandes colonies communales d'Israël[2]. En 2002, sa population s'élevait à 1 030[2] et en 2019, à 1 511 habitants.
En 2010, Afikim annonce son partenariat dans un projet de production laitière d'un demi-milliard de dollars au Vietnam. Le projet consiste à établir une exploitation laitière de 30 000 vaches pour fournir 500 000 litres de lait par jour, soit environ 40 % de la consommation actuelle de lait du Vietnam. Afikim est responsable de toutes les étapes de l'entreprise, y compris l'élevage et la préparation des terres pour les cultures utilisées comme fourrage[9]. En plus d'une ferme de démonstration avec 174 vaches établie à des fins éducatives, une ferme laitière commerciale avec 20 000 vaches, l'installation TH Milk, est construite par étapes jusqu'en 2015. La production de lait par vache est de 9 300 litres de lait par an malgré les conditions tropicales[10].
Inventions
Le premier compteur à lait électronique, qui mesure le nombre de litres de lait produit par une vache, a été inventé à Afikim[3].
D'autres inventions incluent le podomètre qui compte le nombre de pas qu'une vache effectue, indiquant le bon moment pour l'insémination ; AfiFarm, un logiciel de gestion de troupeaux laitiers ; AfiAct, un système de détection de fertilité ; AfiLab, un appareil qui analyse les composants du lait et détecte les bactéries[3].
Prix
En 2009, Assaf Inbari, un écrivain qui a grandi dans le kibboutz, publie Home, un roman basé sur l'histoire d'Afikim[11]. Il reçoit le prix Platine de l'Association des éditeurs de livres d'Israël 2010[12] et figurait sur la liste restreinte des finalistes pour le prix Sapir de littérature[13].
En 2011, le scooter Breeze-S d'Afikim Electric Vehicles a remporté le prix allemand du designRed Dot dans la catégorie Sciences de la vie et médecine[14].
Personnalités
Abderrazak Abdelkader y est enterré, l'un de ses arrière petits fils de l'émir Abd-el-Kader, un marxiste qui avait pris fait et cause pour le sionisme, et publié deux essais aux éditions Maspero, Le conflit judéo-arabe et Le monde arabe à la veille d’un tournant. Sur sa tombe, est gravé le nom de « Dove Golan » qui signifie « l'ours du Golan ». Selon son souhait, il n’est pas enterré la tête dirigée vers La Mecque, mais vers le Golan[15].
↑(en) Ari Chaplin, Chávez’s Legacy: The Transformation from Democracy to a Mafia State, University Press of America, (ISBN978-0-7618-6266-6, lire en ligne)
↑(trad.)(en)Haaretz, Afikim a fait appel à la création d'une laiterie géante au Vietnam, 2010-03-22