Les aftasides sont des Berbères arabisés qui se considèrent Arabes[4]. Ils sont originaires du « Fahs-El-Ballût », littéralement en arabe « la plaine du chêne », qui est une région au nord de Cordoue[5], où ils sont présents depuis le Xe siècle[6]. Ils descendent de la grande tribu berbère des Meknassas, dont l'un de ses membres a été l'un des chefs de la révolte berbère de 768-777 contre le premier émir omeyyade de Cordoue[4].
Cependant, les Banu al-Aftas prétendent appartenir à la noble tribu yéménite des Toujib[7] ce qui a été contesté par l'historien andalou Ibn Hayyan[8].
Au début du XIe siècle, Abd Allah Ibn al Aftas est le hadjib (vizir) de Sabour al-Saqlabi, gouverneur de Badajoz, qui s'est séparé du Califat de Cordoue pour diriger un royaume indépendant. Ibn al Aftas reste aux côtés de Sabour al-Saqlabi jusqu'à sa mort en 1022 et lui succède [2],[7].
Période de règne
Dès le début, la règne d'Abd Allah Ibn al Aftas est caractérisé par des guerres et par la défaite qu'il subit face à Abbad Ier (Abbadides), émir de Séville[7], et Mohammed bin Abdullah al-Birzali, émir de Carmona. En 1034, Ibn al Aftas se venge d'Abbad Ier [7],[9]. Il gouverne le royaume de Badajoz jusqu'à sa mort en 1045 et est remplacé par son fils Abu Bakr Muhammad ibn Abdallah al-Muzaffar[2].
Notes et références
↑(en) Joseph Thomas, Universal Pronouncing Dictionary of Biography and Mythology, , 2549 p. (lire en ligne), p. 29.
↑ ab et c(en) Hispano - arabic poetry, Genève, Slatkine, , 416 p. (lire en ligne), p. 171
↑Legado Andalusí, Itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades, Fundación El legado andalusì, , 515 p. (ISBN9788493061517, lire en ligne), p. 244
↑ a et bCamille Couderc, Revue historique, Paris, Librairie Germer Baillière et Cie, (lire en ligne), p. 454
↑(ar) Sahar Abdel Aziz Salem, Tarikh Bitlius al'iislamia wagharb al'andalus fi aleasr al'iislamii (L'histoire du Badajoz islamique et de l'Andalousie occidentale à l'ère islamique), t. 1, Alexandrie, مؤسسة شباب الجامعة - Muʾassasat Shabāb al-Jāmiʻah, (lire en ligne [PDF]), p. 178-179