À l'hiver 925, le comte Herbert II de Vermandois convoqua un synode à Reims avec l'intention d'y faire élire son fils Hugues, alors âgé de cinq ans seulement, comme archevêque de Reims, et Abbon, comme plusieurs autres prélats, ratifia la candidature. Le roi Raoul de Bourgogne ayant validé l'élection de Hugues et confié à Herbert le pouvoir temporel sur l'archevêché, ce dernier plaça Abbon à la tête d'une délégation à Rome, pour solliciter l'approbation du pape Jean X. Le pape accepta de dégager l'enfant des responsabilités de l'archevêché, mais estima qu'Abbon avait toutes les qualités requises pour diriger l’archidiocèse de Reims, aussi longtemps du moins qu'Hugues n'aurait pas atteint l'âge canonique. Mais Abbon dut céder ce mandat dès 928 à Odalric, dont l’évêché d'Aix était aux mains de pirates musulmans. Il se démit de ses fonctions de chancelier d'empire quatre ans plus tard, et l’évêque de Troyes Ansegise lui succéda. Abbon mourut en 937.
R. Poupardin, Abbon 10. In: Dictionnaire de Biographie française. Vol. 1 (1932), p. 82.
Notes
↑A. Tessereau, L'Histoire chronologique de la Grande Chancellerie de France, vol. 1, Paris, Pierre Emery, , « Abbon », p. 5
↑Louis Moréri et al., Le grand dictionnaire historique, vol. 1, Claude-Pierre Goujet et Étienne François Drouet, Libraires associés, (lire en ligne), « Abbon, évêque de Soissons »