Les abattoirs du Roule, également appelés abattoirs de Miromesnil, étaient l'un des cinq abattoirs créés par Napoléon Ier en remplacement des nombreuses tueries présentes dans Paris.
Construits par Louis François Petit-Radel, les abattoirs se composaient de 14 corps de bâtiments organisés autour de plusieurs cours et comprenaient 32 échaudoirs.
Historique
La création des abattoirs du Roule se fait par décret du . En remplacement des nombreuses tueries présentes à l'intérieur de Paris, pour des raisons sanitaires[3], Napoléon décide d'en créer cinq à l'extérieur de Paris : trois sur la rive droite de la Seine et deux sur la rive gauche[4].
Commencés le , ces abattoirs sont terminés et livrés aux bouchers en 1818 : à partir du 15 septembre de la même année, il est interdit de conduire les bestiaux à l'intérieur de Paris[5].
Lorsque le mauvais temps ne lui permet pas de peindre en extérieur, l’artiste-peintre Rosa Bonheur se rend aux abattoirs pour étudier les animaux[6].
L'abattoir est désaffecté et supprimé dès le Second Empire en 1863[5],[7] dans la perspective de l'ouverture des abattoirs de La Villette, repoussant encore en périphérie la mise à mort des animaux, sans doute aussi pour des considérations ethnographiques[8].
Notes et références
↑Ainsi dénommée entre 1844 et 1857 et correspondant à la partie du boulevard Haussmann comprise entre la rue de Miromesnil et l'avenue de Plaisance (aujourd'hui rue de Téhéran).
↑Reynald Abad. Les tueries à Paris sous l'Ancien Régime ou pourquoi la capitale n'a pas été dotée d'abattoirs aux XVIIe et XVIIIe siècles. Histoire, Économie et Société 1998 ; 17 (4) : 649-76. Lire en ligne
↑Pierre Coffy. Équiper la ville sous l'Empire : la naissance des premiers abattoirs parisiens. Bulletin annuel de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France 2021 ; 147 : 101-26.
↑ a et bSylvain Leteux. Les nuisances dans la ville : le cas des abattoirs parisiens (du XVIIIe au début du XXe siècle). Bulletin de la société de l’Histoire de Paris et de l’Île-de-France 2013 ; 140. Lire en ligne
↑Elisabeth Philipp. L’approvisionnement de Paris en viande et la logistique ferroviaire, le cas des abattoirs de La Villette, 1867-1974. Revue d’histoire des chemins de fer 2010 ; 41 : 113-41. Lire en ligne
↑Catherine Rémy. L'espace de la mise à mort de l'animal - Ethnographie d'un abattoir. Espaces et sociétés 2004 ; 3 (118) : 223-49. Lire en ligne