L'évolution de notre glyphe moderne pour 6 apparaît plutôt simple comparée aux autres nombres. Notre 6 moderne peut être remonté aux Brahmanes hindous, qui l'écrivaient en une boucle comme le e minuscule cursif tourné à 45° dans le sens horaire. Graduellement, la partie supérieure de la boucle (au-dessous du trait central) devint plus incurvée, tandis que la basse de la boucle (sous le trait central) devenait plus droite. Les Arabes occidentaux, dans les chiffres dits ghûbar[2], enlevèrent la partie de la boucle sous le trait. À partir de là, l'évolution européenne vers notre 6 moderne a été très droite et très proche d'un glyphe qui ressemblait plus à une majuscule G.
Affichage à sept segments
Voici le « 6 » dans un affichage à sept segments, utilisé notamment sur certains écrans de visualisation :
↑Le mot ghobar ou ghubar, en arabe, signifie poussière et rappelle l'habitude qu'avaient les calculateurs d'effectuer leurs opérations sur des tables à poussière - planches de bois recouvertes de poussière fine, sur lesquelles on pouvait écrire les nombres et les effacer facilement (George Ifrah, Histoire universelle des chiffres, éditions Seghers, Paris, 1981, p. 501)