Le 19 juin, la Commission électorale annonce officiellement les résultats de l'élection législative du 14 mai[1], certifiant ainsi l'élection des 500 représentants à la Chambre, en circonscription comme sur liste. Tous les noms de ceux-ci sont annoncés officiellement le 20 juin[2],[3].
Le 4 juillet, Wan Muhamad Noor Matha (PCC) est nommé au poste de président de la Chambre, après qu'aucun autre candidat ne s'est présenté contre lui[6],[7]. Par la suite, Padipat Suntiphada (MF) est élu premier vice-président de la Chambre à 312 voix[8], tandis que Pichet Chuamunagphan (PT) y est nommé second vice-président, sans aucun autre candidat contre lui[8].
Le 13 juillet, une session commune réunit les membres de la Chambre des représentants se réunissent ainsi que les membres du Sénat en tant qu'Assemblée nationale, pour élire et nommer le Premier ministre. Pita Limjaroenrat, chef du parti Aller de l'avant, est alors le seul candidat qui se présente à la fonction, mais celui-ci ne parvient pas à obtenir le vote de la moitié du parlement (375 voix pour parvenir à être nommé Premier ministre)[9]. Un nouveau vote devait avoir lieu le 19 juillet 2023 mais Pita Limjaroenrat est suspendu, par la Cour constitutionnelle, de ses fonctions de membre de la Chambre des représentants dans le même temps[10]. L'Assemblée nationale vote par ailleurs pour déclarer sa seconde candidature illégale, d'après l'article 41 du règlement de l'Assemblée[11],[12].
Le 22 août, une nouvelle session commune se réunit pour élire et nommer, pour la troisième fois, le Premier ministre. Srettha Thavisin, membre du Pheu Thai et candidat au poste de Premier ministre, est le seul candidat se présentant à la fonction. Il obtient 482 voix sur 728 votants[13], soit plus de la moitié et la majorité de voix requises qui est de 375, ce qui lui permet d'être désigné Premier ministre, trois mois après la fin des élections en mai[14],[15],[16].
Le 10 septembre, une élection partielle se tient dans la troisième circonscription de Rayong[17] à la suite de la démission du député Nakhonchai Khunnarong, député MFP, le 3 août[18]. Le parti conserve la circonscription avec l'élection de Phongsathorn Sornphetnarin[19],[20].
Les 11 et 12 septembre, Srettha Thavisin présente sa déclaration de politique générale de son gouvernement devant le Parlement[21],[22].
Le 25 janvier, Pita Limjaroenrat fait son retour à la Chambre après une décision de la Cour constitutionnelle, celle-ci l'ayant suspendu de ses fonctions de député en juillet 2023[25],[26].
Le , la Cour constitutionnelle vote à l'unanimité la dissolution du parti Aller de l'avant et déclare la non-éligibilité pour 10 ans de 11 de ses dirigeants (actuels comme anciens), dont certains sont également membres de la Chambre. 143 députés de l'ancien parti se retrouvent alors sans étiquette.
Le , ces mêmes 143 députés rejoignent le Parti du peuple, successeur de facto d'Aller de l'avenir.
Le , la même Cour constitutionnelle décide de démettre Srettha Thavisin de ses fonctions de Premier ministre[27],[28],[29]. À la suite de la fin de la douzième législature du Sénat et à l'instauration de la treizième, les sénateurs ne votent plus en commun avec la Chambre des représentants pour le Premier ministre : ainsi, il est prévu que les députés se réunissent à nouveau le [30] pour élire à nouveau un chef du gouvernement. Il s'agit de la première fois que les députés votent seuls pour un Premier ministre, la dernière fois ayant été lors de la vingt-quatrième législature pour l'élection de Yingluck Shinawatra à la fonction. La presse révèle qu'il est prévu que les députés du Pheu Thai présentent à la Chambre le nom de Chaikasem Nitisiri, autre personnalité dans la liste des candidats du parti au poste de Premier ministre[31]. Finalement, après plusieurs réunions en interne, ce serait Paethongtarn Shinawatra, cheffe du Pheu Thai et également candidate (principale) pour le poste de Premier ministre, qui pourrait être nommée[32],[33]. Elle est, par la suite, élue Première ministre par la Chambre[34],[35],[36], devenant ainsi la plus jeune Première ministre et la seconde femme à accéder à cette fonction après sa tante Yingluck Shinawatra en 2011.
Le , Pichet Chuamuangphan remet sa démission de son poste de second vice-président de la Chambre[37] pour être choisi, à la place, premier vice-président le jour suivant. Pharadon Prisananantakul (FT) remplace Pichet Chuamuangphan à son poste[38].
Le 25 septembre, Natthaphong Ruangpanyawut, député de liste et chef du Parti du peuple, est nommé chef de l'opposition par Rama X[39].
Élection du Premier ministre par l'Assemblée nationale
Pour former un gouvernement, le chef du parti arrivé en tête lors des élections peut se présenter comme candidat au poste de Premier ministre à l'Assemblée nationale thaïlandaise. D'autres partis peuvent aussi présenter leurs propres candidats.
Pour la 26e législature, l'élection (ou la confirmation) du Premier ministre se tient une première fois le 13 juillet[40]. Cela se fait notamment avec les voix des membres de la Chambre des représentants, mais aussi, et ce depuis la constitution de 2017, avec les voix du Sénat, composé de 250 sièges. Pour parvenir à être élu Premier ministre, il faut alors obtenir une majorité de 376 voix.
Pita Limjaroenrat
Le nom de Pita Limjaroenrat, chef de Aller de l'avant, arrivé en tête des élections en mai, est présenté par Chonlanan Srikaew, chef du Pheu Thai. Il s'agit alors du seul candidat à se présenter à la fonction. Lors de ce premier vote, Pita Limjaroenrat n'atteint pas la majorité des voix requises, car sur 705 votants, il en obtient que 324 favorable à son accession à la fonction[41].
Détails du vote du 13 juillet 2023 sur l'élection du Premier ministre par l'Assemblée nationale[42]
Nombre de votants : 749 — Nombre de suffrages exprimés : 705 — Majorité absolue : 375
Non élu
Un nouveau vote était prévu pour le 19 juillet 2023 mais n'a pas eu lieu. Avec une majorité à 374, les deux chambres approuvent, à 395 voix contre 312, l'utilisation de l'article 41 du règlement de l'Assemblée nationale[43],[44], rendant la seconde candidature de Pita Limjaroenrat illégale.
Srettha Thavisin
Le nom de Srettha Thavisin, ancien homme d'affaires et membre-candidat du Pheu Thai au poste de Premier ministre, est présenté par Chonlanan Srikaew, chef de ce même parti. Seul candidat présenté, et donc sans opposition, il obtient 482 voix sur 728 votants[13], soit plus de la moitié du nombre de votants et ainsi plus que la majorité requise de 375 voix.
Détails du vote du 22 août 2023 sur l'élection du Premier ministre par l'Assemblée nationale
Nombre de votants : 748 — Nombre de suffrages exprimés : 728 — Majorité absolue : 375
Élu
Paethongtarn Shinawatra
Le nom de Paethongtarn Shinawatra, cheffe et principale candidate du Pheu Thai au poste de Première ministre lors des élections de 2023, est présenté par Sorawong Thianthong, député de la 3e circonscription de Sa Kaeo. Seule candidate présentée, et donc sans opposition, elle obtient 319 voix sur 494 votants[45], soit un peu plus de la majorité absolue.
Détails du vote du 16 août 2024 sur l'élection du Premier ministre par la Chambre des représentants
À la suite de la destitution de celui-ci par la Cour constitutionnelle[27],[28],[29] le , un nouveau vote par la Chambre des représentants seule (et non plus avec les voix du Sénat) a lieu deux jours plus tard. À l'issue de ce vote, Paethongtarn Shinawatra est désignée Première ministre[45].
Composé de 500 sièges, la majorité requise à la Chambre des représentants est de 251 sièges. C'est le nombre de voix qui permet à la Chambre d'adopter des projets de loi, de voter sur le budget ou encore sur une motion de défiance.
L'élection (ou la confirmation) du Premier ministre se fait avec les voix du Sénat, composé de 250 sièges, et requiert une majorité de 376 voix. Il s'agit du même nombre de voix pour pouvoir amender la Constitution : un tiers des sièges du Sénat, soit 84 voix, sont requises.
↑ a et bSur les 40 députés du Palang Pracharat, seuls 20 soutiennent sans participation la coalition gouvernementale. Les 20 autres députés se positionnent dans l'opposition.
↑« Thaïlande : Paetongtarn Shinawatra élue première ministre par les députés, la dynastie qui divise le royaume de retour au pouvoir », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )