133e division de fusiliers (1939-1942) 18e division de fusiliers de la Garde (1942-1945) 30e division mécanisée de la Garde (1945-1957) 30e division de fusiliers motorisés de la Garde (1957-1964) 18e division de fusiliers motorisées de la Garde (1964–2001) 19e bataillon de reconnaissance de la Garde (2001-2002) 79e brigade de fusiliers motorisés de la Garde (2002-2020)
La 18e division de fusiliers motorisés de la Garde (en russe : 18-я гвардейская мотострелковая дивизия, abrégé en 18 гв. мсд), de son nom complet la 18edivision de fusiliers motorisés de la Garde Insterbourgskaïa décorée des ordres du Drapeau rouge et de Souvorov (18-я гвардейская мотострелковая Инстербургская Краснознамённая, ордена Суворова дивизия), est une grande unité de l'Armée de terre russe.
L'unité reprend les traditions d'unités soviétiques antérieures, notamment la 18e division de fusiliers de la Garde, qui a participé à la conquête de la Prusse-Orientale, l'actuel oblast de Kaliningrad.
D'octobre 1990 à mars 1991, la division retourne sur le territoire soviétique, à Goussev. L'unité est réduite à ses cadres en 1998. À la suite d'une importante réduction des effectifs, elle est transformée en 19ebataillon de reconnaissance de la Garde en 2001-2002, puis 79ebrigade de fusiliers motorisés de la Garde en 2002, casernée à Goussev[3].
Recréation en 2020
En , le début de la guerre russo-ukrainienne a pour conséquence le sommet de l'OTAN de 2016 à Varsovie, qui décide le déploiement à partir de 2017 de quatre groupements tactiques multinationaux (de la taille du bataillon) en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne (dirigés respectivement par les Britanniques, les Canadiens, les Allemands et les États-Unis)[4]. Cette « réassurance des États baltes » est présentée par les médias russes comme une menace pour l'oblast de Kaliningrad, isolé (en exclave). La réponse russe est, en 2018, l'arrivée de la 152e brigade de missiles (armée d'Iskander) ; en 2019, la transformation du bataillon de tanks de la 79e brigade en 11e régiment de tanks (passant ainsi de 40 à 100 T-72B) ; en 2020, la remise sur pied de la 18e division ; et, en 2021, le réarmement de la 27e brigade de missiles côtiers avec des Bastion-P (missile antinavire, pour interdire la mer Baltique)[5].
Le , la 18e division est recréée à partir de la 79ebrigade (transformée en régiment), de deux autres régiments de fusiliers motorisés (nouvellement formés) et du 11e régiment de chars (lui aussi remis sur pied en 2018), le tout caserné à Goussev (l'ex Gumbinnen) et Sovetsk (l'ex Tilsit)[6]. Dans un contexte de plus en plus conflictuel, la nouvelle division est censée protéger l'oblast de Kaliningrad et menacer les pays voisins (Pologne au sud et Lituanie au nord), membres de l'Union européenne et surtout de l'OTAN.
En juin 2022, d'importants détachements de la 18e division (ses BTG opérationnels) ont été envoyé en renfort à Belgorod pour être engagés près de Kharkiv[7], y subissant de lourdes pertes jusqu'à leur retraite à la suite de l'offensive ukrainienne de septembre[8]. Au , les BTG de la 18e étaient à l'est de Koupiansk et le long de l'Oskol, au côté des unités du 3e corps[9].
↑(en) Lester W. Grau et Charles K. Bartles, The Russian Way of War : Force structure, tactics, and modernization of the Russian Ground Forces, Fort Leavenworth, Foreign Military Studies Office, (lire en ligne [PDF]), p. 32.