La 16e division SS « Reichsführer SS »[a] ou la division « Reichsführer SS » (appellation allemande complète : la 16. SS-Panzergrenadier-Division « Reichsführer SS » ; soit en français : la « 16e division SS d'infanterie mécanisée « Reichsführer SS ») est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.
Octobre 1943 : création de la 16. SS-Panzergrenadier-Division « Reichsführer SS » à Laibach à partir de la SS Sturmbrigade « Reichsführer SS » (bataillon chargé de la protection de Heinrich Himmler) et d'éléments nouvellement créés.
Recrutement : Allemands et Volksdeutsche
Emblème : écusson de col du Reichsführer-SS
Effectif maxi : 12 720 hommes
Elle fait plus de 2 000 victimes civiles en Italie, dont 560 à Sant'Anna di Stazzema à l'été 1944 et 770 à Marzabotto fin . Dans les deux cas, il s'agit de l'assassinat de la totalité de la population de deux villages, hommes, femmes et enfants, sans que le moindre lien ne soit établi entre les victimes et les partisans.
Le massacre de Marzabotto est particulièrement révélateur de la différence de comportement entre la Wehrmacht et la Waffen-SS. Lors d'une première opération de représailles contre les partisans de Stella Rossa, en , l'armée régulière incendie plusieurs habitations et assassine cinq hommes adultes ; dans le même contexte, quatre mois après, la Waffen-SS élimine toute la population civile, femmes, enfants, vieillards et quelques hommes. Il s'agit du plus important massacre de civils sur le front de l'Ouest[4].
La bande-dessinée "Le voyage de Marcel Grob", scénario de Philippe Colin, dessins de Sébastien Goethals et édité par Futuropolis raconte l'histoire réelle d'un grenadier d'origine alsacienne enrôlé de force dans cette division en 1944.
Notes et références
Notes
↑Il n'y a pas de trait d'union entre les deux mots « Reichsführer » et « SS », d'après l'auteur Georg Tessin, comme l'indique la Deutsche Nationalbibliothek[1]. On observe ainsi une différence avec le titre attribué en français au chef de la SS, qui comporte un trait d'union en français : Reichsführer-SS. Mais les Allemands n'en mettent pas : Reichsführer SS.
↑Stefan Prauser, Les crimes de guerre allemands en Italie, 1943-1945, de Gaël Eismann et Stefan Martens, Occupation et répression militaire allemandes, 1939-1945, La politique de maintien de l'ordre en Europe occupée, Autrement, coll. Mémoires/histoire, Paris, 2007, pp. 98-99.