La deuxième formation de la 113e brigade de fusiliers a lieu en septembre 1942 au sein du front d'Extrême-Orient[1], auquel la brigade est directement subordonnée[2],[3]. Durant le mois d'octobre 1943, la brigade rejoint le 87e corps de fusiliers de la 1re armée du front[4],[5],[6]. En février 1945, la brigade repasse sous le commandement direct du front[7]. Fin juillet, elle rejoint la 16e armée du front d'Extrême-Orient (puis du 2e front d'Extrême-Orient)[8]. La brigade est alors positionnée dans la région de Sovetskaïa Gavan[9].
Le , le 2e bataillon de la brigade débarque à Toro (aujourd'hui Chakhtiorsk) en 2e vague, après le 365e bataillon[11]. Débarqué à 18 h 50, le 2e bataillon atteint le village de Iama-Sigai (aujourd'hui Olkhovka(ru)) à 22 h en progressant par Taihai (Oudarnoïé(ru)). Un assaut combiné permet le lendemain matin de prendre Iama-Sigai bien que le bataillon ne parvienne pas à empêcher la retraite des défenseurs japonais (deux compagnies). Continuant, les forces soviétiques font leur jonction avec d'autres unités débarquées et prennent Esutoru (Ouglegorsk) à 10 h 30[12].
Regroupée, la brigade lance le un assaut sur Maoka (aujourd'hui Kholmsk), à nouveau avec le 365e bataillon. Dans un épais brouillard et sous les tirs japonais, les Soviétiques débarquent peu après 7 h 30. Le port de Maoka est pris en 40 minutes, le reste de la ville est dégagée dans la journée. Le lendemain, la brigade poursuit vers l'est le long de la voie ferrée vers Otomari (Korsakov). Un détachement aéroporté soviétique prend l'aérodrome de Konotoro (Kostromskoïé(ru)) dans la nuit du 22 au 23 et permet à la brigade de s'emparer de la bourgade voisine de Futomata avant de continuer leurs assauts[13]. Un compte-rendu soviétique rapporte que la brigade perd 219 tués et 680 blessés les 22 et 23 face aux Japonais[14]. Le 24 au matin, les unités de tête de la brigade atteignent la lisière d'Otomari tandis que trois bataillons d'infanterie de marine débarquent dans la ville depuis la mer. Encerclés, les 3 600 défenseurs d'Otomari capitulent sans combattre à 10 h 0[15].
Le , de petites unités de la brigade sont débarquées par la flottille du Nord Pacifique à Kounachir et à Chikotan[16]. La brigade libère ensuite, entre le 3 et le 5, la totalité des îles Kouriles du Sud[17].
(ru) Gavriil Zavizion (dir.), Боевой состав Советской армии, vol. III : Январь – декабрь 1943 г. [janvier - décembre 1943], Moscou, Voenizdat, (lire en ligne).
(ru) Pavel Jiline (dir.), Боевой состав Советской армии, vol. IV : Январь – декабрь 1944 г. [janvier - décembre 1944], Moscou, Voenizdat, (lire en ligne).
(ru) Makhmout Gareïev (dir.), Боевой состав Советской армии, vol. V : Январь—сентябрь 1945 г. [janvier - septembre 1945], Moscou, Voenizdat, (lire en ligne).
(en) David Glantz, Soviet Operational and Tactical Combat in Manchuria, 1945: August Storm, Routledge, coll. « Cass Series on Soviet (Russian) Military Experience » (no 8), (DOI10.4324/9780203496251, lire en ligne).
(en) Walter Scott Dunn, Stalin's key to victory: the rebirth of the Red Army, Praeger Security International, (ISBN978-0-275-99067-1).
(ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN9785895035306, lire en ligne).