La 15e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne, franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le 8e corps d'armée au sein de la 4e armée allemande. Elle combat à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne. La division participe au cours de l'année 1915 à la bataille de l'Artois, puis occupe un secteur sur l'Aisne. En 1916, elle est engagée durant les mois de juillet et de septembre dans la bataille de la Somme, puis transférée sur le front de l'est jusqu'en . De retour sur le front de l'ouest, la division combat aux batailles du Chemin des Dames et de Passchendaele. Au cours de l'année 1918, la division est engagée en Picardie dans l'offensive Michaël, puis durant l'été dans la bataille de Picardie. Elle est ensuite transférée sur le front de Verdun jusqu'à la fin du conflit. Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute durant l'année 1919.
Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870
Sauf précision contraire, cette section de l'article a pour source : US Army 1920, p. 249.
La 15e division d'infanterie est essentiellement recrutée dans les districts des provinces du Rhin, certaines des recrues peuvent parfois venir de la Hesse rhénane et du grand-duché de Bade.
En , la division est organisée sur un modèle triangulaire composée d'une brigade d'infanterie à trois régiments d'infanterie.
80e brigade d'infanterie
186e régiment d'infanterie (du mois d'août au mois d')
69e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie, (à partir du mois d')
389e régiment d'infanterie
15e brigade d'artillerie (Cologne)
59e régiment d'artillerie de campagne
83e régiment d'artillerie de campagne
1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
1917
80e brigade d'infanterie
69e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie
389e régiment d'infanterie
15e commandement d'artillerie divisionnaire
59e régiment d'artillerie de campagne
1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
1918
80e brigade d'infanterie
69e régiment d'infanterie
137e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie
15e commandement d'artillerie divisionnaire
59e régiment d'artillerie de campagne
135e bataillon d'artillerie à pied
1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
Historique
Au début de la Première Guerre mondiale, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée de la IVe armée allemande.
1914
6 - : concentration de la division. Le 25e régiment d'infanterie est détaché de la division, il est intégré au corps d'attaque chargé de la prise de Liège. La 15e division pénètre au Luxembourg le , puis en Belgique le .
- : poursuite des troupes françaises, la division pénètre en France le et franchit la Meuse à Sedan pour la 29e brigade d'infanterie et à Mézières pour la 80e brigade d'infanterie[2]. Elle progresse vers le sud par Sommepy et Suippes.
- : occupation d'un secteur en Champagne dans la région de Perthes, ferme de Beauséjour.
- : la division est scindée en ces deux brigades, la 29e brigade est transférée sur le front des Flandres et combat à Ypres jusqu'en décembre, puis envoyée en Alsace pour former la division combinée de Fuchs ; combats violents et fortes pertes durant ce séjour (Bataille du Hartmannswillerkopf).
La 15e division d'infanterie est temporairement renforcée par la 1re brigade de Landwehr bavaroise et occupe un secteur du front en Champagne[2].
1915
- : actions locales dans le secteur de Perthes-lès-Hurlus.
- : retrait du front, en réserve de l'OHL ; transférée en Woëvre pour renforcer le IIIe corps d'armée bavarois dans le saillant de Saint-Mihiel dans la forêt d'Ailly.
- : la division est reconstituée avec ses brigades d'origines ; mouvement vers l'Artois. Engagée à partir du dans la Bataille d'Artois du printemps[n 1].
- : retrait du front ; repos puis occupation de plusieurs secteurs sur le front de l'Aisne, vers Vailly-sur-Aisne et Pommiers en juillet, Nouvron en septembre, Sainte-Marguerite et Bucy-le-Long en octobre.
juillet - fin août : mouvement sur la Somme, engagée dans la bataille de la Somme, la division attaque sur Biaches et déplore de fortes pertes.
septembre : retrait du front, puis mouvement et occupation d'un secteur dans la région de Bucy-le-Long. Au cours de cette période, la division est remaniée, les 65e et 161e régiments d'infanterie sont transférés à la 185e division d'infanterie et le 25e régiment d'infanterie à la 208e division d'infanterie. Le 160e régiment d'infanterie est temporairement placée au sein de la division Dumrath durant le mois de septembre. La 15e division est renforcée par l'arrivée temporaire du 186e régiment d'infanterie et l'arrivée définitive du 389e régiment d'infanterie[2].
- : à nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Sailly-Saillisel, la division souffre de nombreuses pertes.
- : retrait du front, mouvement vers l'Aisne et occupation d'un secteur vers Nouvron et Moulin-sous-Touvent.
6 - : retrait du front et mouvement par V.F. vers le front de l'est.
- : occupation d'une partie du front dans la région de la Styr et du Stochid
1917
- : départ de Kovel transfert par V.F. vers le front de l'ouest fin avril à Vigneulles. La division occupe ensuite un secteur dans la région de Vaux-lès-Palameix.
18 - : retrait du front ; repos, la division est mise en réserve du groupe d'armée du Kronprinz.
- : attaques allemandes pour récupérer les plateaux début juin, puis nombreuses attaques allemandes locales pour profiter des mutineries au sein de l'armée française. Au cours de ces différentes actions, la division déplore de nombreuses pertes.
8 - : retrait du front et stationnement dans la région de Richecourt, puis d'Avricourt.
- : occupation d'un secteur du front dans la région de Blâmont.
- : retrait du front ; repos et stationnement dans la région de Verdun.
- : mouvement vers les Flandres, engagée à partir du dans la bataille de Passchendaele au nord de la route entre Ypres et Menin, la division souffre de fortes pertes[3].
- : retrait du front ; repos dans la région de Bruges et de Knocke.
- : en ligne sur le front d'Ypres à l'est de Passendale.
1918
- : retrait du front et repos dans la région de Bruges.
12 - : engagée dans l'offensive Michael dans le bois de Senecat au nord-ouest de Moreuil. Le contre-attaque française, la division a 700 hommes faits prisonniers[4].
- : retrait du front ; repos dans la région de Busigny.
18 - : engagée à nouveau dans la région de Castel.
- : retrait du front ; repos dans la région de Rosières-en-Santerre le 1er juin et dans la région de Péronne vers le .
17 - : en ligne devant Moreuil, la division subit de fortes pertes lors de l'attaque française du .
- : retrait du front ; repos dans la région à l'est de Roye, puis dans la région sud de Blérancourt.
(en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN5-87296-917-1, lire en ligne)
(de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN3-7648-1780-1)