La 10e division SS « Frundsberg » ou la division « Frundsberg » (appellations allemandes successives : la 10. SS-Panzergrenadier-Division, puis la 10. SS-Panzer-Division et enfin la 10. SS-Panzer-Division « Frundsberg ») est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.
Les premières montées au front de la division datent d' en Ukraine. Elle est ensuite transférée sur le front de l'Ouest où elle combat en France et à Arnhem. Après cela, elle est déplacée en Poméranie, puis combat au sud-est de Berlin, et enfin en Lusace, jusqu'à la capitulation.
Historique
La division Frundsberg est formée, comme sa division-sœur la « Hohenstaufen », en France en ; elle est d'abord baptisée 10. SS-Panzergrenadier-Division, les deux divisions formant le IIe SS-Panzerkorps. La division est assemblée dans le Sud-Est de la France, et reçoit en le nom de Division « Karl der Grosse » (Charlemagne). Elle change toutefois de nom rapidement puisque, en octobre 1943, elle s'appelle désormais la 10. SS-Panzer-Division Frundsberg[1].
En , la division encore incomplète est intégrée dans le IIe SS-Panzerkorps avec sa jumelle la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen. Ce corps est déployé sur le front de l'Est rapidement après cette intégration.
Sous les ordres du général Harmel, la 10e division est de retour en France en juillet 1944 pour s'opposer aux forces alliées qui viennent de débarquer en Normandie. Le , l'armée américaine réussit à conquérir Mortain et à repousser la 10e division du secteur de Barenton[2]. Lorsque les troupes américaines capturent Domfront, le , la division effectue une contre-attaque avec ses derniers chars, permettant le retrait de la division. Dans la nuit du , la division arrive sur le secteur de Putanges, à environ 18 km à l'ouest d'Argentan[2]. La nuit suivante, la division marche sur Villedieu-lès-Bailleul, à 3 km environ au sud-ouest de Trun. Après le , la Poche de Falaise se referme sur la division. Pour l'armée allemande, la poche devient une véritable fournaise, un "chaudron" dont peu sortiront indemnes. Au soir du , la 10e division a perdu pas moins de 3 000 hommes et toutes ses armes lourdes. Le , les derniers éléments de la division traversent la Seine à Elbeuf et se regroupent dans la région de Beauvais. Elle marche ensuite vers Wavre puis vers Arnhem[2].
En , elle est reconstituée, en partie avec des membres de la Luftwaffe et en partie des conscrits allemands, originaires de Roumanie. Toujours à Arnhem, elle s'oppose aux troupes américano-britanniques aéroportées engagées dans l'opération Market Garden.
10. SS-Panzergrenadier-Division « Karl der Grosse »
SS-Panzer-Grenadier-Regiment 1 « Frundsberg »
SS-Panzer-Grenadier-Regiment 2 « Frundsberg »
SS-Kradschützen-Regiment 10
SS-Panzerjäger-Abteilung 10
SS-Schturmgeschütz-Abteilung 10
SS-Artillerie-Regiment 10
SS-Flak-Abteilung 10
SS-Pionier-Bataillon 10
SS-Nachrichten-Abteilung 10
SS-Sanitäts-Abteilung 10
SS-Wirtschafts-Bataillon 10
SS-Nachschubtruppen 10
SS-Instandsetzungs-Abteilung 10
10. SS-Panzer-Division « Frundsberg »
SS Panzer-Regiment 10 "Langemark"
SS Panzer-Grenadier-Regiment 21 (vorher SS Pz-Gren-Rgt.1 "Frundsberg")
SS Panzer-Grenadier-Regiment 22 (vorher SS Pz-Gren-Rgt.2 "Frundsberg")
SS Panzer-Artillerie-Regiment 10
SS Flak Artillerie-Abteilung 10
SS Sturmgeschütz-Abteilung 10
SS Kradschützen-Regiment 10
SS Panzerjäger-Abteilung 10
SS Panzer-Pionier-Bataillon 10
SS Panzer-Nachrichten-Abteilung 10
SS Versorgungseinheiten 10
Polémiques
Heinz Harmel, commandant de la division entre avril 1944 et 1945, était "Generalmajor" de la Waffen-SS en Normandie. Il fut fait Citoyen d'Honneur de Bayeux en 1984, lors du voyage commémoratif à Bayeux d'un groupe d'anciens combattants allemands[3]. Selon le maire de l'époque Bernard Roquet, son véritable passé n'avait alors pas été mis en exergue, ce qui avait constitué "une grave erreur" dont "il ne pouvait pas être fier"[4].
En , l'écrivain allemand Günter Grass a reconnu avoir été fantassin dans cette division à la suite de son enrôlement dans la Waffen-SS en [5]. Cette révélation a suscité de nombreuses réactions en Allemagne, en Pologne (Günter Grass est né à Gdansk) et dans la presse internationale, exacerbées par les positions critiques de l'écrivain sur le passé nazi de l'Allemagne[6],[7].
Notes et références
Lexikon der Wehrmacht - 10. SS-Panzergrenadier-Division « Karl der Grosse » / 10. SS-Panzer-Division « Frundsberg »