La faune des deux îles est essentiellement composée d'iguanes antillais avec 9 500 individus, d'oiseaux migrateurs et de tortues marines auparavant chassées pour leurs œufs, leur graisse et leur carapace. Les croyances prêtaient même aux pénis des tortues des vertus aphrodisiaques. La richesse de la faune est complétée par une grande variété d'espèces de poissons et de larves protégés de la houle par le lagon et le récif corallien. L’île de Terre-de-Bas accueille également une espèce endémique de scorpion, le Oiclus tite[3].
Parallèlement, la flore y est très abondante et à titre d'exemple, le gaïac – espèce protégée qui a pratiquement disparue des Petites Antilles[1] –, autrefois utilisé pour la fabrication de boules de billard et de poulies, ou encore l'agave ne fleurissant qu'une fois dans sa vie y sont des espèces protégées. Ainsi, pour des raisons écologiques, pour réguler l'affluence touristique et pour une meilleure conservation de cette faune et de cette flore, les îles de la Petite-Terre sont classées réserve naturelle depuis avec une extension sur le domaine marin de 842 hectares entourant les deux îlets[1].
Histoire
Les Arawaks et les Kalinagos occupent l'archipel entre 500 et 1500. L'économie s'articule alors autour de l'élevage, de la pêche, du commerce et de la culture du coton rendue possible grâce à la récupération de l'eau de pluie dans des citernes.
Le site étant protégé, les navettes (bateau à moteur ou catamaran au départ de Saint-François) sont cependant limitées à deux par jour. Le phare de l'îlet de Petite-Terre, localement appelé « phare du bout du monde », est reconverti en musée de la faune et de la flore. Terre-de-Haut est rigoureusement interdite au public ; c'est une zone préservée du contact humain et seuls des scientifiques et les gardiens de la réserve sont autorisés à s'y rendre. Les accompagnateurs des navettes le précisent bien aux touristes, car il peut y avoir des risques d'amende et de blâme pour non-respect de la réglementation.
↑ « Ythier, Jourdan & Malglaive, 2022. The Scorpions of Petite Terre, Guadeloupe, Lesser Antilles, with description of a new species of Oiclus Simon, 1880 (Scorpiones, Buthidae, Diplocentridae). » Bulletin de la Société entomologique de France, vol. 127, no 2, p. 187-201.