Les îles Chesterfield forment un archipel de la Nouvelle-Calédonie situé dans la mer de Corail à environ 534 km à l'ouest de la pointe nord-ouest de Grande Terre. Les îles Chesterfield se composent de plusieurs îlots et récifs à fleur d'eau.
Géographie
Les îles Chesterfield forment une structure de 120 km de long pour 70 km de large. Les récifs de Bellone à 164 km au sud ont une formation séparée mais sont généralement incluses avec le groupe des îles Chesterfield.
Ce groupe d'îles doit son nom au navire d'un capitaine anglais, Matthew Boyd, qui faillit y faire naufrage le [3]. Trois baleiniers s'y échouent, le Madeira Packett en 1831, l'America en 1839 et le Pocahontas en 1846. En 1854, le navire péruvien le Grimneza avec à bord huit cents coolies chinois, fait naufrage sur un des récifs de l'Île Bampton. Six cent-cinquante d'entre eux y mourront de faim et de soif avant que, quatre mois plus tard, les survivants ne soient recueillis.
Fréquenté uniquement par des baleiniers, l'archipel devient, sous l'impulsion du gouverneurJean-Baptiste Olry, français le samedi – lors de sa prise de possession par le lieutenant de vaisseau Louis Adolphe Guyon, commandant la Seudre – dans le but d'y exploiter le guano[4].
La nouvelle de la prise de possession se répandant à travers la mer de Corail, le gouverneur britannique de la Nouvelle-Galles du Sud, Hercules Robinson, signifie au gouverneur Olry que les îles Bampton et Chesterfield ont été découvertes par le commandant Boyd en 1793. Il ajoute qu'en 1860, le capitaine Joseph Denman s'était rendu, avec le Herald, sur les îles afin d'en analyser l'intérêt, sans pour autant en prendre possession. Le gouvernement anglais était même allé jusqu'à concéder une exploitation de guano pour 7 ans à une maison australienne. Néanmoins, la volonté britannique n'ayant pas été formalisée, la souveraineté française est finalement admise[2].
Les lignes de base droites et les lignes de fermeture des baies définissant les eaux territoriales françaises adjacentes à la Nouvelle-Calédonie sont définies pour les îles Chesterfield dans le décret du [5].