Étudiants musulmans de France

Étudiants musulmans de France
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Association loi de 1901
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Affiliation
Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d’étudiants (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

Étudiants musulmans de France (EMF) est une association fondée en . Elle se donne pour missions : « de faciliter le passage de l'étudiant à l'université, former des citoyens engagés en société et normaliser la présence musulmane en France. »

L'EMF est souvent accusée de proximité avec la mouvance islamiste des frères musulmans[1],[2],[3] et d’en être la branche étudiante française.

Historique

L'association est créé en sous le nom Union islamique des étudiants de France (UISEF)[4]. Elle prend son nom actuel lors de son congrès national du au à Limoges[5],[6],[7],[2].

Après les attentats du , l'association réalise une vidéo remarquée pour exprimer sa solidarité aux proches des victimes et prôner l'union nationale[8],[9],[10],[11].

En , elle compte 26 sections locales[12].

Au CROUS

En , les élections des représentants des étudiants dans les CROUS voient une nette percée d'EMF, qui depuis sa création avait entre zéro et 5 élus. En , l'association revendique 6,4 % des votants (passant de 1 942 voix et 1,6 % à 7 191 voix) et 11 élus sur 182[13].

La présence de d'EMF aux élections des CROUS est médiatisée. Des organisations comme l'UNI ou la FEDER dénoncent l'apparition de cette liste. Les listes EMF obtient 7 512 voix (4,45 %) et 2 élus à Grenoble et Créteil (contre 11 en ), soit moins d'élus pour un nombre de voix légèrement supérieur en raison de la nette hausse de la participation[réf. nécessaire].

En 2006, elle obtient 5 sièges sur l'ensemble des CROUS de France[réf. nécessaire]. En , elle obtient un élu dans le CROUS d'Amiens[14].

En 2016, elle obtient 2 sièges au sein du CROUS de Lille, un sur la liste Bouge ton CROUS et l'autre sur la liste UNEF[réf. nécessaire].

En 2023, elle obtient 4148 voix soit 2,1% au niveaux national. EMF obtient son seul siege au crous de Strasbourg (1 élu sur 182)[15].

Affiliation européenne

L'EMF fait partie du Forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d'étudiants (en) (FEMYSO)[16], organisation elle-aussi accusée de faire partie de la galaxie des frères musulmans[17]. L'association est décrite par Florence Bergeaud-Blackler comme une émanation jeune et transnationale de l'Union des organisations islamiques en Europe (UOIE), structure proche des Frères musulmans et qui représente le courant fondamentaliste de l'islam en Europe[18].

Financement

L'organisation admet en 2002 recevoir 10 000 euros par an de la part « des saoudiens » et ce « sans contrepartie »[19].

Critiques

En , l'essayiste Michèle Tribalat s'interroge sur le sens que donne EMF à la laïcité ; un journaliste de L'Express s'interroge sur un éventuel double discours pratiqué par cette association[20]. Mohamed Louizi, ancien cadre de l'UOIF, déclare en que l'association est en réalité le bras étudiant des Frères musulmans, dont le but est de faire « du prosélytisme dans les facs »[3].

Dans son livre Le frérisme et ses réseaux, Florence Bergeaud-Blackler, décrit l'EMF comme faisant partie de la stratégie de quadrillage de la société par l'UOIF, dont le rôle serait de s'implanter dans le monde étudiant[2].

Dans une enquête publiée le 17 juillet 2024, le Figaro révèle que les Étudiants Musulmans de France (EMF), organisent sur de nombreux campus des évènements étudiants en partenariat avec Humani'Terre, une association faisait l'objet d'une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste en novembre 2023 pour financement du terrorisme, association de malfaiteurs terroriste criminelle, blanchiment en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste[18],[21].

Publications

Notes et références

  1. « Le président de l'université d'Orléans à propos de la liste soutenue par les Étudiants Musulmans de France: "la loi a été respectée" », sur Mag'Centre, (version du sur Internet Archive).
  2. a b et c Florence Bergeaud-Blackler, Le frérisme et ses réseaux : L'enquête, Paris, Odile Jacob, , 399 p. (ISBN 978-2-415-00355-5), p. 97.
  3. a et b Wally Bordas, « Ces syndicats étudiants qui pactisent avec les mouvements islamistes », Le Figaro, (consulté le ).
  4. Annonce no 583 du , Journal officiel Associations, no 50, , p. 2876.
  5. Annonce no 953 du , Journal officiel Associations, no 16, , p. 1752.
  6. Mohammed Telhine, L'Islam et les musulmans en France : Une histoire de mosquées, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 370 p. (ISBN 978-2-296-12257-4), p. 241 [lire en ligne].
  7. Bernard Godard et Sylvie Taussig, Les Musulmans en France : Courants, institutions, communautés, un état des lieux, Paris, Hachette Littératures, coll. « Pluriel », , VII-454 p. (ISBN 978-2-01-279446-7), p. 420.
  8. Laura Buratti, « #NousSommesUnis, la vidéo de solidarité des étudiants musulmans », Le Monde, (consulté le ).
  9. « #NousSommesUnis : les Étudiants musulmans de France prennent la parole », Le Point, .
  10. Laura Boudoux, « #NousSommesUnis : le message des étudiants musulmans de France », Elle, .
  11. Béatrice Colin, « VIDEOS. « Nous sommes unis », le cri du cœur des étudiants musulmans toulousains », 20 Minutes, .
  12. « Accueil », sur emf-asso.fr, EMF (consulté le ).
  13. « Percée des étudiants musulmans aux élections du Crous », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Résultats définitifs Elections 2012 des représentants étudiants aux Crous », sur www.capcampus.com (consulté le )
  15. « Résultat des élections des représentants des étudiants au sein des Crous (par région et nombre de sièges par liste) (Cnous Crous) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
  16. (en-US) « Member Organisations », sur femyso.org, FEMYSO (consulté le ).
  17. Jean-Loup Adénor, « Islam politique : la Commission européenne assure qu'elle ne finance plus le FEMYSO », sur www.marianne.net, (consulté le )
  18. a et b «Quand une association accusée de financer le Hamas fait de l’entrisme à l’université»
  19. Cécilia Gabizon, « Les étudiants musulmans entrouvrent les portes du CNOUS », Le Figaro, no 18 153,‎ , p. 12
  20. Sébastien Lebourcq, « Les étudiants musulmans se comptent », L'Express, (consulté le ).
  21. « Hamas : une association française visée par une enquête pour financement du terrorisme »
  22. Gilles Couvreur, Musulmans de France : Diversité, mutations et perspectives de l'islam français, Éditions de l'Atelier-Éditions ouvrières, , 111 p. (ISBN 2-7082-3384-X), p. 59 [lire en ligne].

Annexes

Articles connexes

Liens externes