Fils de la famille Boudet originaire de Caussade, Étienne Boudet choisit jeune une vie de militaire, d'abord simple soldat, puis sergent fourrier dans le régiment Royal Vaisseaux devenu le 43e régiment d'infanterie (plus tard le 85e puis le 34e régiment d'infanterie), ses deux frères ayant également fait ce choix. Il fit la campagne de 1778-1780 contre les Anglais, sous le commandement de M. d'Orvilly.
Il reçut, au commencement de 1796, le commandement militaire de Laval. L'année suivante, il commandait la force armée de tout le département. Le , 1797, le directoire de Laval demandait au ministre de la Police que le « citoyen Boudet, qui commande les 2 000 hommes armés du département, y soit conservé sans quoi les autorités n'y sauraient garantir la sécurité. »
Premier Emire
Sous le consulat, il obtint sa retraite avec le grade de colonel et fut nommé d'abord administrateur municipal de Laval, puis maire de cette ville par décret du 17 germinal an VIII (), fonction qu'il exerça, écrivait le préfet Harmand, « avec un zèle et un dévouement dignes des plus justes éloges.» Sous son administration, de 1800 à 1810, la place Hardy fut plantée et la place des Arts fut pavée et agrandie par l'acquisition des maisons adjacentes.
Sous son administration municipale, de 1800 à 1810, la place Hardy fut plantée et la place des Arts fut pavée et agrandie par l'acquisition de maisons adjacentes[3]. Il est désigné comme un des Grands notables du Premier Empire du département de la Mayenne[4].
À l’époque de l’invasion de l’ennemi, en 1814, il fut nommé par l’Empereur commandant des gardes nationales du département, et lui prêta un nouvel serment de fidélité, lors de son installation. Il était déjà légionnaire, et le retour du roi lui valut, le , la croix de Saint-Louis.
Il accepte à nouveau les fonctions de député aux Élections législatives de juin 1814, ce qui ne l’empêcha pas ensuite d’accepter les fonctions de député à la chambre des représentants à la suite des élections législatives de mai 1815 (élu de la Mayenne avec 52 voix obtenues au collège de département, sur 96 votants et 242 inscrits)[1], organisé après le fameux Champ de mai de cette année, mais il y garda le plus profond silence.
Étienne Boudet, baron de l'Empire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, mourut à Laval, le .
↑ a et bBiographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny).
↑Émile Campardon, Liste des membres de la noblesse impériale : dressée d'après les registres de lettres patentes conservés aux Archives nationales, vol. In-8°, Société d'histoire de la Révolution française, , 2e éd., 189 p. (lire en ligne)