Les élections régionales de 1970 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (en allemand : Landtagswahl in Nordrhein-Westfalen 1970) se tiennent le , afin d'élire les 200 députés de la 7e législature du Landtag pour un mandat de cinq ans.
Aux élections régionales du , le SPD de Heinz Kühn réunit 49,5 % des suffrages exprimés, ce qui n'est pas suffisant pour atteindre la majorité absolue puisqu'il obtient 99 députés sur 200.
La CDU du ministre-présidentFranz Meyers, au pouvoir depuis , est ainsi distancée avec 42,8 % des voix et 86 parlementaires. Le FDP du ministre de l'Intérieur Willi Weyer est la troisième force politique à siéger au Landtag, après avoir rassemblé 7,4 % des suffrages et 15 sièges.
Meyers parvient à se maintenir au pouvoir en reformant la « coalition noire-jaune » qui associe la CDU et le FDP depuis et qui bénéficie de l'exacte majorité absolue. Lors de la session d'investiture, il ne l'emporte qu'au second tour de vote, avec 100 voix favorables, contre 99 à Kühn
Le , le SPD annonce qu'il a l'intention de déposer une motion de censure. L'Union chrétienne-démocrate décide alors d'entamer des négociations de « grande coalition » avec le Parti social-démocrate, ce qui incite le Parti libéral-démocrate à engager des discussions pour constituer une « coalition sociale-libérale » avec ce dernier. Le SPD choisit le de constituer une majorité avec le FDP, et le Heinz Kühn est investi ministre-président après le vote de la motion par 112 voix favorables et 85 contre.
Au cours de la législature, le Landtag abaisse la majorité électorale à 18 ans et allonge d'un an la législature, qui passe ainsi à cinq ans. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie est alors le deuxième territoire fédéré après la Sarre à adopter cette durée de mandature, mais le premier Land fondateur de la République fédérale d'Allemagne.
Chaque électeur dispose d'une voix, qui compte double : elle lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 150 circonscriptions ; elle est alors automatiquement attribuée au parti politique dont ce candidat est le représentant.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 200 sièges est répartie en fonction des voix attribuées aux partis, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.