Des élections législatives se sont tenues aux Tonga les 23 et . Il s'agissait d'élire 18 des 30 membres de l’Assemblée législative (Fale Alea). Les neuf représentants de la noblesse furent élus par et parmi les 29 nobles héréditaires du royaume, le , et les neuf représentants du peuple furent élus le lendemain par les citoyens tongiens. (Les douze autres députés ne sont pas élus, et siègent ex officio.)[1]
Pour l'élection du , soixante-et-onze candidats, dont huit femmes et les neuf députés sortants, se disputèrent les neuf sièges à pourvoir. 67 000 citoyens étaient inscrits sur les listes électorales[2].
Il existe bien des partis politiques aux Tonga, mais ceux-ci ne sont pas autorisés à prendre part aux élections. Tout candidat s'inscrit donc officiellement à titre individuel[3].
Les élections de 2008 devaient être les dernières avant les réformes annoncées pour 2010, qui devraient permettre une démocratisation des institutions[4].
Controverse
Environ deux semaines avant l'élection, il fut annoncé que la Tonga Broadcasting Commission censurerait dorénavant toute diffusion médiatique par les candidats[5], et que les journalistes de la TBC ne seraient plus autorisés à parler de questions politiques, officiellement parce qu'ils ne seraient pas assez formés pour le faire avec objectivité[6]. Cette décision fut critiquée par la Pacific Islands News Association, et un ministre néo-zélandais, Peter Dunne, remarqua qu'elle était « regrettable »[7]. Tonga Review décrivit la décision comme une atteinte à la liberté d'expression, et compara les Tonga au Zimbabwe[8], comparaison qui fut rejetée par la TBC[9]. Le député tongien Clive Edwards affirma que la décision avait pour but d'étouffer toute critique à l'encontre du gouvernement en période électorale[10], et de gêner la réélection de députés pro-démocratiques[11].
Résultats
Représentants de la noblesse
Neuf députés nobles furent élus par un ensemble de 29 électeurs issus de la noblesse, le . Les 29 électeurs éligibles votèrent. Il n'y eut pas de candidats annoncés par avance. Tu'iha'angana, le président du Parlement sortant, perdit son siège à Ha'apai[12].