La circonscription pour l'élection est l'arrondissement.
Le scrutin est individuel, chaque arrondissement élisant un député.
Les arrondissements qui ont plus de cent mille habitants sont divisés. Dans ce cas on élit un député par circonscription électorale.
À cette occasion, il est procédé à un nouveau découpage électoral. Les arrondissements de Laval et Château-Gontier ne sont pas divisé en deux. Seul le restant, celui de Mayenne dispose de deux circonscriptions.
Le découpage est le même que celui utilisé de 1889 à 1914. La seule différence tient à la date du scrutin de ballotage, qui aura lieu le dimanche suivant et non plus deux semaines plus tard.
L'article 3 précise qu'il faut réunir pour être élu au premier tour :
La majorité absolue des suffrages exprimés ;
Un nombre de suffrages égal au quart des électeurs inscrits.
Au deuxième tour la majorité relative suffit. En cas d'égalité c'est le plus âgé qui est élu.
Jacques Duboys-Fresney se présente avant tout comme candidat poincariste soutenant l'action du gouvernement d'Union nationale qui a rétabli la confiance et fait remonter le franc après la Crise monétaire de 1926, imputée sur le compte des Radicaux socialistes du Cartel des Gauches, que Victor Gazon représente dans ce scrutin. La candidature d'Augustin Phelipot indépendante mais en fait de la même obédience politique que celle de Jacques Duboys-Fresney n'a pas entraîné de ballotage. Cet ancien notaire annoncait dans ses tracts qu'il partagerait s'il était élu ses 40 000 francs d'indemnité parlementaire entre les communes de sa circonscription.
La multiplicité des candidatures provoque un ballotage. En réalité, la triangulaire est entre : Maurice Boisseau, candidate de l'Union nationale, poincariste ; Maurice Dutreil qui sous l'étiquette Républicain de Gauche a amorcé un certain glissement vers le centre, Joseph Boüessé le candidat républicain-socialiste. La nouvelle étiquette de Maurice Dutreil est l'élément intéressant de la campagne électorale, et s'il réussit à obtenir le ressentiment de ses anciens soutiens, il n'a pas convaincu son futur électorat. Au deuxième tour, il se retire de la compétition et se désiste en faveur du candidat républicain Joseph Boüessé, bien que Maurice Boisseau conteste indiquant que Joseph Boüessé n'a pas le monopole du label républicain. Trois autres candidats participèrent au deuxième tour : Jean-Marie Jégu, Georges Leloup, candidat de la classe moyenne, c'est-à-dire, le petit propriétaire, petit patron, commerçant, cultivateur, artisan, ouvrier, petit fonctionnaire et le candidat du Parti Communiste Louis Dufrenoy. Ils perdirent tous des voix qui se reportèrent sur les deux principaux candidats, même si la participation fut légèrement inférieure.
Jean Chaulin-Servinière n'a aucun problème pour récupérer son siège perdu en 1919. Guy de Montjou avait renoncé à se présenter contre lui pensant avoir plus de chances contre César Chabrun. Le scrutin en vigueur en 1919 et 1924 désavantageait cette personnalité bénéficiant d'une forte influence locale. il est d'ailleurs réélu au premier tour en 1932 et 1936.