Les élections générales boliviennes de 1979 ont lieu le dimanche 1979 en Bolivie. Comme aucun candidat n'a obtenu plus de cinquante pour cent des voix, il revenait au Congrès national de choisir le président parmi les candidats ayant obtenu le plus de voix. Il s'est toutefois révélé incapable de se mettre en accord pour choisir un candidat, il a donc finalement choisi Wálter Guevara Arze comme président intérimaire pour la durée d'une année, en attente de réaliser de nouvelles élections. Pourtant, Guevara Arze est délogé plus tard par un coup d'Étatmilitaire conduit par le colonel Alberto Natusch Busch le .
Système électoral
En même temps d'annoncer la nouvelle date des élections, le général Padilla informe que la Constitution en vigueur pour ces élections serait celle de 1967. Les conditions requises pour aspirer à une charge élective y sont d'ailleurs énoncées à son article 61[1]:
Être bolivien d'origine et avoir accompli son devoir militaire.
Avoir vingt-cinq ans lors du jour de l'élection.
Être inscrit sur le registre civique.
Être candidat pour un parti politique ou pour un groupe civique représentatif des forces civiques du pays, avec une personnalité juridique reconnue, en formant un bloc ou un front avec les partis politiques.
Ne pas avoir été condamné à peine corporelle, sauf si une réhabilitation a été accordée par le Sénat; ni être l'objet d'un acte d'accusation ou d'une déclaration de culpabilité; ni être compris dans les cas d'exclusion et d'incompatibilité établis par la loi.
L'âge minimal pour être sénateur est de trente-cinq ans (art. 64). Les candidats à la vice-présidence et à la présidence devaient se conformer aux mêmes exigences que celles requises pour les sénateurs (art. 88). Le mandat est de quatre ans ne pouvant être prorogés[1].
Divisions électorales
Le décret 16095 du prescrit un minimum de cinq députés par département et un pour chaque 50 000 habitants (en excluant les capitales départementales) et il établit que chaque département doit élire trois sénateurs. Le décret 16331 du établit la quantité de sièges de députés et sénateurs à assigner pour chaque département[2]:
Le résultat du scrutin constitue un relatif match nul entre Hernán Siles Zuazo de la coalition Unité démocratique et populaire et Víctor Paz Estenssoro de la coalition Mouvement nationaliste révolutionnaire (dans laquelle l'autre acteur majeur était le Parti démocrate-chrétien (PDC)). Comme aucun des candidats n'a obtenu la majorité absolue des votes valides, le Congrès national aurait dû nommer le nouveau président de la République. Conformément à la Constitution en vigueur, les trois candidats ayant obtenu le plus de votes étaient susceptibles d'être nommés. Après diverses tours de scrutin entre les parlementaires, il a été impossible de parvenir à une majorité absolue. Le sénateur du Beni Guillermo Tineo de l'Action démocratique nationaliste, a proposé que le président de la Chambre des sénateurs occupe le poste de président par intérim durant un an et que celui-ci ait l'obligation de convoquer de nouvelles élections en 1980. De cette manière, Walter Guevara Arze est désigné président et commence son mandat le . Son intérim n'a pourtant duré moins de trois mois.
L'impossibilité du Congrès de déterminer un candidat présidentiel était davantage due au déploiement de stratégies politiques qu'à une réelle incapacité des politiciens ou à leur manque de vision sur un éventuel gouvernement de coalition. Pour les partis concernés, l'élection de Guevara Arze représentait un moindre mal par rapport à la victoire d'un opposant et signifiait un report des élections sans renoncer aux aspirations de pouvoir de chacun.
Après six votes, aucun des candidats n'a obtenu la majorité requise. À la suite de cela, le Mouvement nationaliste révolutionnaire propose le , le président du Sénat, Walter Guevara Arze, comme président intérimaire durant un an. Proposition qui fut acceptée par tous les partis hormis le Parti socialiste 1 (PS-1) et le Mouvement révolutionnaire Túpac Katari (MITKA)[6],[7].
↑ a et b(es) Órgano Electoral Plurinacional, « Atlas Electoral v.2 », sur atlaselectoral.oep.org.bo (consulté le )
↑ abc et d(es) Órgano Electoral Plurinacional, Atlas Electoral de Bolivia, La Paz, (lire en ligne)
↑(es) Bolivia Elections of 1979 and 1980 (lire en ligne)
↑Dieter Nohlen, Elections in the Americas : a data handbook, Oxford Univ. Press,
↑« Pre-Election Update », Public Library of US Diplomacy, Bolivia La Paz | LA PAZ OR-P, no 1979LAPAZ05143_e, 1979 june 13, 00:00 (wednesday) (lire en ligne, consulté le )