L’élection présidentielle chilienne de 2013 se déroule les et . en même temps que le premier tour, des élections parlementaires sont organisées.
Chronologie
: primaires simultanées au niveau national.
: date limite d'inscription des candidats.
: début de la campagne.
: fin de la campagne.
: premier tour de l'élection.
: deuxième tour de l'élection.
: prise de fonction du président élu.
Élections primaires
Les primaires présidentielles ont eu lieu le dimanche . Il s'agit des premières élections organisées par le gouvernement en vertu d'une nouvelle loi sur les primaires publié en .
Selon la loi, les primaires sont volontaires, mais les résultats s'imposent. Les deux principales coalitions politiques ont décidé d'y participer :
Après avoir été à la tête de l'ONU Femmes[1] et ne pouvant constitutionnellement se représenter à la présidence chilienne en 2010, Michelle Bachelet se déclare candidate à l'élection présidentielle de 2013[2],[3]. Elle remporte les élections primaires en s'imposant avec 74,92 % des voix de la « Nouvelle majorité » regroupant notamment socialistes, démocrates-chrétiens, sociaux-démocrates et radicaux[4],[5].
Elle est officiellement intronisée comme candidate des partis de gauche en avril 2013[6].
C'est l'ultra-conservateur Pablo Longueira, proche de l’ex-dictateur défunt Augusto Pinochet, ancien sénateur et ministre, qui remporte les primaires de l'« Alliance » avec 51 % des suffrages. Mais celui-ci, atteint par une dépression nerveuse annonce son retrait de la course le [7]. Il est remplacé trois jours plus tard par la ministre du Travail du gouvernement en place,
Evelyn Matthei, âgée de 60 ans et décrite comme plus centriste que le précédent candidat[8].
Comme Michelle Bachelet, qu'elle a bien connu dans sa jeunesse (elles étaient amies d'enfance même si elles entretiennent depuis une relation « formelle et strictement politique »[9]), elle est fille d'un général qui a choisi le camp de Pinochet tandis que le père de sa rivale restait fidèle à Allende, ce qui lui a coûté la vie[8].
Sept autres candidats se présentent pour différents partis ou coalitions pour atteindre un chiffre total de neuf candidats au premier tour, inédit au Chili.
Enquêtes
Ces élections sont les premières qui se déroulent depuis l'abrogation du scrutin obligatoire[10].
La semaine précédant le scrutin, Michelle Bachelet est largement en tête des neuf candidats en lice — un nombre inhabituellement élevé au Chili —, créditée en moyenne de 47 % des intentions de vote, devant Evelyn Matthei qui rassemble 14 % des sondés[10].
Résultats
Résultats de la présidentielle chilienne de 2013[11]
En conclusion d'un premier tour marqué par une abstention de plus de 50 %[12], Michelle Bachelet obtient un score légèrement en deçà des prévisions sondagières mais proche des 50 % nécessaires pour emporter la victoire. A contrario, son opposante Evelyn Matthei engrange un résultat notablement plus élevé que ce qui lui était prédit par les sondeurs mais, avec 25 % des suffrages, est dans une position difficile de challenger pour affronter le second tour qui se déroule le [13].