L'église se trouve dans le quartier de Vaise, au carrefour de la rue Saint-Pierre de Vaise et du boulevard Antoine-de-Saint-Exupéry. Elle est à 90 m en retrait de la Saône, à 150 m en aval du pont Clemenceau (pont dans le prolongement du tunnel de la Croix-Rousse)[1].
Histoire
L'église se situe à l'emplacement d'un premier lieu de culte dédié à saint Baudille, mentionné dès 878. La première église nommée « Saint-Pierre de Vaise » est construite en 1050[2].
Une nouvelle construction fut entreprise de 1843 à 1846 par l'architecte Tony Desjardins, architecte diocésain à qui l'on doit notamment la restauration de l'hôtel de ville de 1854 à 1863, la construction du grand séminaire, de Saint-Bernard[3], etc. Le style choisi est néo-roman[4].
Le fronton de la façade ainsi que la statuaire extérieure sont l'œuvre du sculpteur Guillaume Bonnet[5]. Le tympan figure le Christ trônant dans une mandorle, entouré du Tétramorphe[4]. De manière générale, un grand soin a été apporté à la composition de la façade, mais en négligeant les autres parties de l'église dont le parement ou l'enduit, suivant les surfaces, a été traité avec une sobriété qui tranche avec le travail de la façade[6].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'église est en grande partie détruite par les bombardements alliés. Lors du remaniement liturgique apporté à l'occasion de Vatican II, le maître-autel a été conservé au même emplacement, et un nouvel autel a été placé en avant de lui[7]. À nouveau, comme sur la façade, la décoration du maître-autel représente le Christ, placé dans un quadrilobe et entouré des quatre Évangélistes[8]. En revanche, le déplacement liturgique n'a pas supprimé la table de communion préexistante ; chaque colonnette de celle-ci se termine par un chapiteau orné d'une grappe de raisin, tandis que les deux piliers centraux sont ornés de gerbes de blé[9].
Caractéristiques et mobilier
L'église est implantée selon une orientation sud-ouest/nord-est, avec son porche ouvrant vers le sud-ouest (et vers la rue Saint-Pierre de Vaise)[1].
Comme de nombreux édifices lyonnais, en particulier de nombreuses églises construites à cette période, Saint-Pierre-de-Vaise est construite principalement en pierres dorées.
Le clocher se tient à l’extrémité nord-est (côté Saône), à l'extérieur du déambulatoire. Sa couverture (et seulement celle du clocher) est en tuiles vernissées à motifs[10].
L'église possède un carillon mécanique Paccard de douze cloches.
L'église possède également un orgue, derrière le chœur, construit en 1882 par le facteur d'orgues Joseph Merklin.
↑Semaine religieuse du Diocèse de Lyon, t. 1 (15e année, 29e vol. de la série), , sur gallica (lire en ligne), p. 585.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[Chalabi & Savereux-Courtin 2019] Maryannick Chalabi et Violaine Savereux-Courtin, Églises XXe du diocèse de Lyon, Lyon, Lieux Dits, , 352 p. (ISBN978-2-36219-183-1), p. 300.
[Penlou 2008] Séverine Penlou, Rôles et fonctions de la sculpture religieuse à Lyon de 1850 à 1914 : catalogue des sculpteurs (thèse de doctorat), Lyon, Université Lumière Lyon-II, , 2921 p. (lire en ligne).
[Rochet 2019] Marc Rochet, « La paroisse Saint-Pierre de Vaise », Histoires lyonnaises, (lire en ligne [sur lyonnais.hypotheses.org], consulté le ).