L'église est au cœur du village de Saint-Michel-de-Fronsac qui se trouve sur la route départementale D 670, à l'ouest de Fronsac.
Historique
La construction de l'église, sur le site d'une villa gallo-romaine, a débuté au XIIe siècle[2],[3]. L'édifice roman, dans son plan primitif, comportait : une nef charpentée ; un clocher raidi de contreforts larges et plats ; une abside. Des baies, aujourd'hui murées, éclairaient la travée de la nef.
À partir de 1171, l'église dépendait d'un prieuré rattaché à l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Guitres, qui fut unie au Noviciat des Jésuites de Bordeaux en 1613.
Il y a sept arcades en plein cintre aux archivoltes décorées de points de diamant et de dents de scie. Ces arcades reposent sur des dosserets sur lesquels sont plaquées des colonnes qui soutiennent une corniche à modillons, nus au nord et ornés de pointe de diamant et croix de Saint-André au sud.
Façade sud
Façade est
Modillons de la corniche
La croix de cimetière
Au début du XIIIe siècle, la travée précédant le chœur de l’église Saint-Michel est couverte d’une voûte gothique, en ogive, posée sur des supports romans.
(L’idée centrale de la croisée d’ogive et du style gothique, est de réaliser des voûtes qui reposent non pas directement sur des murs, mais sur ces ogives croisées. Elles-mêmes convergent vers des piliers. Avec cette méthode, la poussée n’est plus répartie tout au long du mur, comme dans le style roman, mais concentrée sur un point au sommet du pilier. Par conséquent, le mur lui-même peut être vidé et remplacé par des vitraux par exemple. La poussée reçue au sommet des piliers peut être facilement compensée par des arcs-boutants, arcs de pierre extérieurs.)
Sur cette voûte, un clocher, tour carré à trois baies sur chaque face, était construit.
En 1543, la charpente de la nef est remplacée par une charpente en tiers-point. Le mur pignon est agrandi et percé d'un portail.
Au XVIIe siècle, deux collatéraux agrandissent la nef.
En 1844, une voûte en briques plâtrées vient masquer la charpente, puis un oculus zénithal est percé dans la voûte de l'abside.
En 1860, les collatéraux sont voûtés en brique.
En 1867 et 1869, un clocher de style néo-gothique est édifié à l'ouest de la nef, à l'emplacement de l'ancienne façade occidentale romane.
L'intérieur
En 1879, aménagement de la chapelle des fonts baptismaux et de la chaire néo-roman et entre 1885 et 1900, de l'installation du chemin de croix et des boiseries du chœur.
Le bénitier (1622) est à l'entrée de l'église. Il comporte un vase circulaire porté sur une colonne. L'ensemble est orné d'une coquille Saint-Jacques, qui rappelle qu'un des Chemins de Compostelle passe par Saint-Michel-de-Fronsac.
En 1777, le curé Serres a fait ériger une rampe en fer forgé, de style Louis XV, qui réunissait les trois sanctuaires de l'église. Sur sa main courante il y a une inscription qui précise sa date de création, le nom du curé en fonction et les artisans à l'origine de sa fabrication (Arnaud, grand ouvrier et Catherineau, ouvrier de la confrérie de Saint-Jean). Le curé Serres a également fait ériger une rampe du même style sur les marches du presbytère.
↑ Ce texte est basé sur une affiche d'information à l'entrée de l'église, intitulée « Gironde à fleur de pierre », éditée à l'initiative du P.S.O. (Pôle de Séjour Organisé) du Grand Libournais, conçue et réalisée par l'A.3P.A. avec le concours du Conseil Général et des Bâtiments de France et des documents mis à disposition à l'intérieur de l'église.