Le portail est formé d'une archivolte décorée d'un double rang d'étoiles dans un style fréquent en Normandie à partir de la fin du XIe siècle[2]. À l'intérieur de l'archivolte, trois voussures en retrait montrent trois tores retombant sur des colonnettes. Un des chapiteaux est historié, ce qui est rare dans la région, un autre orné d'entrelacs. Le premier montre un homme agenouillé assailli par des serpents : c'est la légende du sire de Courlieu qui fit le vœu de fonder l'église s'il était délivré d'énormes vipères dont il fut un jour attaqué dans la forêt[3]. Le tympan, fait d'une sorte de pavement de carreaux (comme à la ferme Saint-Rémy-l'Abbaye d'Agnetz, à Allonne, Cinqueux, et Le Fay-Saint-Quentin), surmonté d'un linteau en mître. Ce portail est précédé d'un porche à baies trilobées, élevé en 1602 par le Chapitre de Beauvais et les habitants de la commune. On note à l'intérieur un obit de Pierre Toussaint, laboureur (1630) et à l'extérieur une note gravée : « le 4 d'Aoust 1636, le prince Thomas[4] entra en la Picardie. »[a 1].
Mobilier
L'église Saint-Lucien renferme six éléments de mobilier classés monuments historiques
Jean Vergnet-Ruiz, « Église de La Rue-Saint-Pierre - Étude archéologique » : Bulletin et mémoires de la Société archéologique & historique de Clermont-de-l'Oise, Beauvais / Clermont, Société archéologique et historique de Clermont, , p. 11-14
Jean Vergnet-Ruiz, « Église de La Rue-Saint-Pierre - Étude archéologique », Bulletin et mémoires de la Société archéologique & historique de Clermont-de-l'Oise, Clermont, Senlis, , p. 11-14 (lire en ligne)
Ernest Laurain, « Épigraphie du canton de Clermont (fin) - La Rue-Saint-Pierre », Bulletin et mémoires de la Société archéologique & historique de Clermont-de-l'Oise, Clermont, F. Paillard / Barnéoud / Senlis, 1940-1941, p. 143-153 (lire en ligne)