L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte d'Écuelles est une église située sur le territoire de la commune d'Écuelles, dans le département français de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté.
Elle relève de la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières (qui a son siège à Verdun-sur-le-Doubs).
Historique
L'église est placée sous le vocable de saint Cyr et de sainte Julitte (fête le ). C'est l'une des quatre églises du diocèse d'Autun dédiées à saint Cyr et sainte Julitte, avec Bissy-la-Mâconnaise et Viré près de Lugny et Saint-Cyr près de Sennecey-le-Grand.
Elle a été construite en 1838 sur les plans de l'architecte châlonnais Zola (1797-1864).
Le monument est orienté sud-nord car on a tenu à conserver la chapelle seigneuriale du XVIe siècle, située à l'ouest de l'ancienne église. Cette chapelle qui est désormais au nord constitue le chœur de l'église actuelle, avec une nef légèrement « désaxée ».
L'abbé Claude Bandet, curé d'Écuelles de 1870 à 1878, qui a écrit une notice très documentée sur le village, trouvait le nouveau bâtiment mal conçu, avec, notamment, des collatéraux trop étroits et des fenêtres trop hautes.
Description
Dans l’entrée se dresse, à gauche, une pierre tombale du XVIe siècle de grande dimension, à effigies et armoriée de deux bandeaux de blasons en haut et en bas, qui a été classée au titre des Monuments historiques en 1910 ; elle provenait de l’abbaye voisine de Molaise (démolie après la Révolution) et recouvrait les dépouilles de deux abbesses de la famille de Saulx-Tavannes : Gabrielle, décédée en 1569, et Catherine, morte en 1582[1].
Le chœur est orné d'une « Présentation de Jésus », peinture murale exécutée en 1965 par l'artiste Michel Bouillot[2] à la demande du père Jean Hermann (1923-2014), curé du lieu (les deux hommes ayant fait connaissance à Lugny, où l'un et l'autre enseignaient vers 1950[3]).
Les deux reliquaires en bois doré, du XVIIe siècle, proviennent de l'ancienne abbaye de Molaise (inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques) ; ils contiennent les reliques de saint Louis et de sainte Ursule. Les reliques de saint Louis (dont un morceau du crâne) ont été offertes à l'abbaye par le roi Philippe-le-Bel, durant l'abbatiat d'Isabelle de Vignolles (1296-1326). Celles de Sainte Ursule et de ses compagnes (les vierges de Cologne) ont peut-être été confiées à Molaise à la même époque. Les reliques de saint Louis, canonisé par le pape Boniface VIII le , sont à l'origine d'un pèlerinage qui s'est perpétué jusqu'à une époque récente le , anniversaire de la mort du roi[4].
Le tableau qui occupe le fond de la chapelle des fonts baptismaux a été peint par Daniel Coulon en 1950. Il représente saint Jean-Baptiste baptisant le Christ dans le Jourdain.
Culte
Édifice consacré du diocèse d'Autun relevant de la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières (siège à Verdun-sur-le-Doubs) – qui en est affectataire au titre de la loi de 1905 –, l'église d'Écuelles est un lieu de culte catholique.
↑Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), (ISBN978-2-9556826-1-6).
↑Au sein de l'école créée pendant la guerre par le chanoine Joseph Robert. Source : Marie-Aude Poisson, « Michel Bouillot, l'Émerveilleur. Images Sacrées. », Éditions Doyen, Chevagny-sur-Guye, 2021 (ISBN978-2905990-29-7).
↑Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, Sermesse/71-Pierre-de-Bresse, Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon, , 128 p. (ISBN978-2-9565416-1-5).