Le rapprochement des différentes Églises réforméescantonales tient son origine dans la création de la Conférence des Églises protestantes de la Suisse en [3]. Cependant, au sein de cette organisation, chaque institution restait pleinement indépendante[3]. Il faut attendre pour que l'union franchisse un nouveau cap alors que la Conférence devient la Fédération des Églises protestantes de la Suisse[3]. Elle rassemble alors les Églises cantonales ainsi qu'un regroupement ecclésial nommé le Verband Zentralschweiz[3]. La Fédération incorpore rapidement de nouvelles institutions : les Églises libres de Genève, Neuchâtel et du Valais en 1921 puis, l'année suivante, l'Église méthodiste épiscopale en Suisse[3], ancêtre de l'Église évangélique méthodiste actuelle[4]. En , elle se joint à l'Alliance réformée mondiale[5], devenue la Communion mondiale d'Églises réformées.
La volonté de transformer la FEPS en Église fait son apparition au cours des années 2010. La constitution créant l'Église évangélique réformée de Suisse est finalement adoptée à Berne le , avec comme date d'entrée en vigueur le [6]. Inaugurée avec le pasteurGottfried Locher comme président, ce dernier démissionne de son poste le [7] à la suite d'une plainte pour abus sexuel, psychologique et spirituel d'une collaboratrice. En 2022, l'Église évangélique réformée de Suisse décide d'indemniser la plaignante à hauteur de 50 000 francs[8].
Gottfried Locher est remplacé par la pasteure alémaniqueRita Famos le [9]. Élue le précédent, elle exerce un mandat de deux ans[9].
Croyances
En 2019, elle recommande l’ouverture du mariage entre personnes même sexe sur le plan civil[10].
Traitement des agressions sexuelles
En décembre 2023, Rita Famos indique qu'il est nécessaire d'enquêter sur des probables agressions sexuelles au sein de l'Église évangélique réformée de Suisse. Elle évoque une étude de l'Église évangélique allemande dont le rapport doit être remis en janvier 2024. Elle envisage de s'inspirer du travail fait en Allemagne pour installer un dispositif de protection en Suisse[11]. Après la publication du rapport en Allemagne, qui dénombre près de 10 000 enfants abusés dans l’Église protestante allemande, Rita Famos demande une enquête approfondie en Suisse. Selon Pierre-Philippe Blaser, vice-président du conseil de l’EERS, les résultats d'une telle étude seraient connus en 2026 ou 2027[12]. L’objectif de l'enquête est de déterminer où et à quelle fréquence les agressions sexuelles ont été effectuées et pourquoi ces abus n'ont pas été rendus publics [13]. Finalement les délégués des Églises évangéliques réformées de Suisse refusent d'engager une enquête extérieure par l'université de Lucerne sur les abus sexuels, comme le souhaitait leur Conseil. Ils préfèrent une enquête interne et renforcer les mesures de prévention[14].
Membres
Liste des Églises membres de l’EERS (classement par canton)[15]