Édouard Robert est un entrepreneur et industriel français né le à Vallerois-le-Bois[1] et mort le à Fouras[2]. Il fait passer au stade industriel l'invention à la fin des années 1860 du biberon Robert à soupape (système long tuyau agrémenté d'un second trou dit « soupape » pour la régulation du débit), due à son père Jean-Pierre Robert (Granges-le-Bourg, 1814 - Presle, 1886). Les biberons Robert dominent le marché du biberon en France pendant plus d'un demi-siècle[3].
L'entreprise de biberons
Édouard Robert dépose un brevet en 1869 pour l'invention de son père (brevet no 86900 du [4]. Il vit alors à Dijon et y fonde une usine pour l'exploiter, avant de poursuivre son travail à Paris.
Le biberon inventé par les Robert reçut les louanges de nombreuses personnes. Ainsi en 1873, le biberon Robert à soupape reçoit une médaille d'honneur, Inscription : « Paris 1873 - Exposition Universelle - Honneur à Robert »[5] et une autre à Marseille l'année suivante par la Société protectrice de l'enfance. Vers 1880, il déménage à Paris, place Daumesnil. Pendant les années 1890, alors que le biberon à soupape est de plus en plus décrié, Robert lance le biberon tuteur.
Maison d'Édouard Robert, Place Félix-Éboué (Paris), détruite en 2018.
Biberon Robert dans L'art d'élever les enfants au biberon, 1877.
Biberon Robert - publicité, 1882.
L'eau de Saint-Yorre
En 1891, Édouard Robert s'installe à Saint-Yorre : il y fait bâtir le Château-Robert et creuse des puits afin d'exploiter l'eau minérale[4]. Il ouvre un magasin en ville (eau en bouteille et pastilles) et fait du parc de son château un parc d'attraction avant la lettre[4].
La rue Édouard-Robert a été ouverte à proximité de la place Daumesnil le sur les propriétés d'Édouard Robert, elle s'est tout d'abord appelée rue du Biberon-Robert[6].
Le terme argotique de « roberts » afin de désigner les seins d'une femme provient de la relation entre ses fameuses inventions de biberons et son nom.
↑ abc et dPierre Julien, « Édouard Robert et ses biberons ; Nicolas Larbaud et ses sources », Revue d'histoire de la pharmacie, 2002, n° 336, p. 670. Lire en ligne