Ne se sentant pas prêt, il ne présente des œuvres qu'à partir de 1862 au Salon municipal de Rouen. Il présente Vue prise à Poissy et Entrée d'un village dans la Campine au Salon de 1864[3]. En 1867, il envoie ses croquis à l'album autographique L'Art en 1866, dans lequel est publié Une mare et La Grange Saint-Louis, qui ne parviennent pas à convaincre Alfred Darcel, du Journal de Rouen — pourtant admirateur de Daliphard. La même année, il représente ces mêmes toiles accompagnées de Une matinée de printemps dans la vallée de la Bresle au Salon de Rouen et du Havre. Il obtient une médaille de bronze à ce dernier Salon[1].
En 1868, son père meurt à Blangy-sur-Bresle, ville d'origine de la famille. Sa mère meurt l'année suivante. Ces pertes affectent l'artiste qui utilisera son héritage pour financer la réalisation d'une bibliothèque municipale à Blangy[1].
Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1873. Il expose trois toiles au Salon de 1874 : Le Printemps au cimetière (cimetière de Blangy), Notre-Dame de Paris et La Seine au bac de Juziers[4]. En 1875, il y présente La Mélancolie[5] qui lui vaut une médaille et qui est acquise par le musée des Beaux-Arts de Rouen. Il expose une Entrée de village au crépuscule au Salon de 1876[6].
À la vente de son atelier en janvier 1877, le musée des Beaux-Arts de Rouen fait l'acquisition du tableau Le Printemps au cimetière[7].
Édouard Daliphard effectue un long séjour en Orient, d’où il rapporte de nombreuses études et des aquarelles[9].
Vivant entre Blangy, Rouen et Paris, il néglige la peinture — particulièrement une série de 52 estampes de monuments anciens du vieux Rouen — au profit de la politique. Il ambitionne d'accéder à la députation mais il meurt en 1877 d'une maladie rapide[1]. Ses obsèques sont célébrées dans l'église Saint-Godard de Rouen. Il repose au cimetière monumental de Rouen.
La rue aux juifs de Blangy-sur-Bresle qu'il peint dans les années 1870 dans Bords de la Bresle à Blangy, porte aujourd'hui son nom. Il existe également une rue Daliphard à Rouen à partir de 1833 qui rend probablement hommage à son père, négociant et notable Blangeois, exerçant à Rouen.
Bords de la Bresle à Blangy (Seine-Inférieure), 1874, huile sur toile, 32,7 × 24,5 cm[10]. Ce tableau représente la Bresle qui longe l'ancienne rue aux Juifs (aujourd'hui rue Daliphard) de Blangy-sur-Bresle ;
Bords de la Seine à Migneaux, près de Poissy, 1872, huile sur toile, 40,6 × 32,5 cm[11].
Un cimetière au printemps, dit aussi Les printemps au cimetière, souvenir de Normandie, 1874, huile sur toile, 110 × 160 cm. Ce tableau représente l'ancien cimetière (aujourd'hui disparu) de Blangy-sur-Bresle sur la butte Saint-Denis[12] ;
Mélancolie, 1875, huile sur toile, 99,5 × 200 cm[13] ;
Paysage, avant 1877, huile sur toile, 24,2 × 35 cm. Œuvre dédicacée à Jules Hédou, peintre rouennais et ami d’Édouard Daliphard. Jules Hédou le lègue à la commune à sa mort[14].
↑« MELANCOLIE », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
↑« Paysage », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Jules Hédou, « Daliphard, peintre rouennais », Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen pendant l'année 1881-1882, , p. 491-522.