Volontiers un tantinet paresseux, son zèle se ranimait, dès qu’un concours de livrets était ouvert, comme par enchantement[3] ; c’est ainsi qu’il remporta, avec la Coupe du Roi de Thulé, le prix proposé, en 1867, par l’administration des beaux-arts, et qu’il obtint, dans la suite, le prix Cressent avec Bathyle[3]. Blau, disait un de ses amis, ressemble à ces chevaux de courses qui ne veulent pas marcher quand ils sont seuls, mais qui arrivent bons premiers quand ils sont émoustillés[3]. Il était pourtant mis rudement à l’épreuve par ces concours, ayant dû entendre plus de deux cents chansons à boire des compositeurs rivaux du prix Cressent[3]. — Jamais, déclarait-il dans la suite, jamais on ne me repincera à mettre un air à boire dans mes livrets, dussent mes héros mourir de la pépie[3].